JARDIN DES PLANTES
Sous le platane d’Orient
je m’assieds sur un banc
Sous le cèdre du Liban
je respire l’odeur du temps
Ce temps où je n’étais
dans ce jardin, qu’un courant d’air
une idée molle, une poussière
un pollen errant dans les airs
une poupée traînant par terre
un trou noir dans l’oeil de ma mère
Souffletée par les chimères
sous le cèdre du Liban
je contemple l’orient
dans ton oeil de charbonnière
Est-ce que tu m’as reconnue ?
Oui, c’est moi. Je suis venue.
Chère ombre, chère inconnue.
Comme il est beau, cet endroit.