DANS CE FATRAS (2012)
Dans ce fatras J’écris. Je me relis Je ne me sens pas bien. Danse, fatras. Partagez0 Partages
DANS CE FATRAS (2012) Lire la suite »
Dans ce fatras J’écris. Je me relis Je ne me sens pas bien. Danse, fatras. Partagez0 Partages
DANS CE FATRAS (2012) Lire la suite »
Winnicott en personne Spinoza pourquoi pas quelqu’un sonne. C’est Bergson. Jankelevitch fait le derviche de sa bouche s’élève comme une torche une spirale de doubles croches devant cinquante élèves il évoque Debussy je suis un gros poisson accroché à l’hameçon de ma fascination Tout ce zoo sur mon dos tous ces maîtres tous
TOUT CE ZOO SUR MON DOS (2012) Lire la suite »
Solo de flûte Voix qui s’élève A cappella Ce soliloque Est un duo Le partenaire Ne dit mot Solo de flûte le temps ployé Fait résonner Ce qui sur terre Est sans office Doigts sans emploi La guitariste Femme perdue Loin de tout rôle Vacille et frôle Les touches noires De la mémoire
LE TEMPS PLOYÉ (2006) Lire la suite »
AH ! SI C’EST UN ÊTRE dans une série d’ÊTRES, si c’est le plus gros de la liste si c’est la tête de liste le chef de bande le pdg le caïd Ah, si c’est le plus gros d’une série, excusez DU PEU : pas intéressant ! – Et si c’est ce que
OH, MY GOD !! (2013) Lire la suite »
dans ce passage avide dans ce flux d’arrogance dans ce peu de conscience cette inintelligence ce transitoire éveil dans ces transpirations ces molles impatiences je déclare : aujourd’hui VENDREDI on est donc aujourd’hui ? oh le bel ennemi ! déjà seize heures dix-neuf ! Et le monde à construire Partagez0 Partages
DANS MON TOUT PETIT JE (2015) Lire la suite »
le jour où j’ai rencontré l’impuissance où j’ai su que je ne pourrais plus bouger mon gros lit ni porter le meuble démantibulé à tiroirs qui encombre la salle de bains pour le déposer sur le trottoir le soir où j’ai demandé à ma fille de descendre dans la rue cette lourde plaque cette vieille
LE JOUR OÙ J’AI RENCONTRÉ L’IMPUISSANCE (2013) Lire la suite »
Si je marchais marchais dans ta combine dans tes soupirs banane dans tes désirs d’organe dans tes gestes épais chavirais courtisane si Marie la boiteuse Marie la Gallicane ne prenait plus jamais sa canne pour descendre dans les orties Monsieur tout à l’envers n’entend pas les appels du pied on a beau être une harpie
SI MARIE LA BOITEUSE MARIE LA GALLICANE (2012) Lire la suite »
Ah, le petit bruit du démarrage de l’imprimante ! Cliquetis généreux, qui me grommelle entre ses dents mystérieusement noirâtres : « ça marche » or, j’aime que cela marche. J’aime que cela s’imprime Et je prie le destin : imprimez, je vous prie, avant que je ne meure sur la peau du grand Être un morceau de cette heure
CLIQUETIS DE L’IMPRIMANTE (2016) Lire la suite »
on ne m’a pas donné la clé vous voyez bien que je la cherche ils ne m’ont pas montré les gestes le mode d’emploi ils l’ont traduit de l’anglais en chinois et ensuite en globish et à phrases que veux-tu ils ont tapé sur le bouton d’un traducteur automatique et je n’ai jamais
ON NE M’A PAS DONNE LA CLÉ (2013) Lire la suite »
Les enfants qu’on a exhibés sont comme les animaux du zoo : ils ont besoin de se cacher. ils bousillent les évidences tricotent des ombres cherchent Eurydice parlent avec Ulysse tchatchent avec Flaubert caressent le chat Bébert croisent dans la rue quelques grands disparus Certains regards sont des poignards
LES ENFANTS QU’ON A EXHIBÉS (2016) Lire la suite »
L’énergie du désespoirest arrivée à 15 h30Je t’attendais à seize heuresQue me vaut l’honneur ?L’encre de Chine a de l’espoirle pinceau a la tremblotele vent qui glisse vers le soirse prend pour l’ange ou la hulotteet le jour se prend les bottesdans les ailes d’un baiserqu’on ne lui a pas donné Partagez0 Partages
L’ÉNERGIE DU DÉSESPOIR (2015) Lire la suite »
Comment j’ai pu écrire une chose pareille ? J’en suis encore baba. Non, ce n’était pas moi. Je voudrais qu’il repasse… je voudrais qu’il revienne Je ne sais quand il vient. Il ne sonne jamais. À quelle heure est-ce, au juste ? Le soir ? Ou le matin ? Je ne l’ai pas noté.
JE VOUDRAIS QU’IL REPASSE (2018) Lire la suite »
Chez nous, tout est violent. Le désir d’aimer, le désir d’être aimé. L’envie de pleurer. Ne pas y arriver. Le mutisme. Les mots qui s’étranglent, et ceux qui se bousculent. Les peurs. Les terreurs. Les élans. Les curiosités. Les bons sentiments. Partagez0 Partages
CHEZ NOUS (2017) Lire la suite »
Ce matin je ne retrouve pas ma deuxième chaussette je l’ai lancée pourtant hier élégamment sur le tapis blanc en m’endormant j’étais au fond de mon lit j’écoutais distraitement la voix de Michel Cazenave émission du samedi je n’avais plus froid aux pieds la laine me grattait et hop, je jette élégamment les deux
DEUXIÈME DISPARITION (2008) Lire la suite »
C’est très curieux. Ce Facundus me plaît bien plus qu’il ne faudrait. Des Beatus je crois que c’est mon préféré. J’ai tant passé de temps à regarder les coups de plume et de pinceau de ces moines scribes, enlumineurs, étaient-ce de grands savants, des érudits ? des barbouilleurs ou des génies remplis d’enfance ? Équilibrant
FACUNDUS ET LES BEATUS (2013) Lire la suite »
TRISTE ET GAIE (2007) Souvenez-vous qu’elle était triste et ne voulait pas le savoir Souvenez-vous qu’elle était gaie c’était encore en son pouvoir Souvenez-vous qu’elle était seule et que l’objet de ses amours était perdu depuis toujours Et ce fut Dieu. Ce fut un ange. Ce fut le Temps, ou une frange
TRISTE ET GAIE (2007) Lire la suite »
Au bout de mes doigts Le ciel joue aux billes Un orage brille un corps se raidit le chasseur transi d’un pays fini boit à la goulée une giboulée de mélancolie un cirrus déplie son inaccompli un cumulus crève Oblique défaite débonde et déverse d’un geste immobile en subite averse sa jupe plissée
AU BOUT DE MES DOIGTS (2006) Lire la suite »
Eh oui, j’étais poreuse. Est-ce un méfait ? Je faisais un petit boulot. Discontinu. Horaires émiettés. Entre deux rendez-vous je n’avais pas le temps de rentrer chez moi. J’attendais. Dans les squares je stationnais. Pendant des heures Restais dans l’entre-deux, à bâiller aux horloges. Dans la ville je marchais. Dans la banlieue passais des ponts
J’ÉTAIS POREUSE (2006) Lire la suite »
Comme on se gratte la nuque lorsqu’on lit dans le métro ! Par habitude sur une oreille où le soleil mâchonne un lobe une jeunesse aux cheveux lisses ses trois doigts glisse. Sur un tableau d’ordinateur plus loin se plie penchée courbée presque lovée une princesse Sourcils froncés elle corrige elle redresse Ongle inspecté bague
COMME ON SE GRATTE LA NUQUE – RER A le 26 mars 2007 Lire la suite »
J’avais en ce temps-là une sorte de grâce L’innocence en mes pas déployait ses filets je pêchais l’énergie qui s’enivre du pire L’innocence à mes pieds attelait ses reflets Je traversais les ponts comme on sort de ses gonds Je franchissais la poudre et l’arrière-saison Mes souliers dérivaient vers l’ultime raison De pétrir l’eau
J’AVAIS EN CE TEMPS-LÀ UNE SORTE DE GRÂCE (1977) Lire la suite »
Les voici donc, les mots qu’on a barrés Du texte précédent ! Tous ces points d’orgue redondants Ces rots rajoutés ces redites Gravés de leur satisfecit ! On n’a pas pu les sacrifier On les a déterrés On désirait qu’entre ces mots bien lourds siffle l’oiseau du jour. Qu’entre les lignes et les barbelés
QUAND ON ÉCRIT (2006) Lire la suite »
Bizarre comme les hommes veulent tous m’appareiller. J’achète un gros ordinateur moderne sous la pression de l’un, Il m’offre pour Noël trois mois d’adsl Un autre, ami très cher, n’a vraiment aucun temps à m’offrir, que des instants volés, Sa vraie vie est ailleurs et il vient m’installer des copies piratées de logiciels très chers.
APPAREILLÉE (2005) Lire la suite »
j’ai rien compriselle allait malelle me l’a ditgrosse déprimene jamais faireaucun bilan par mauvais tempsni en décembrelorsque la nuittout envahit j’ai rien compriselle allait malvoilà pourquoielle s’accrochadistinguéeà mon oreille à mon silenceelle voulaitse persuaderintarissableôqu’allait sa vietrès bien merci elle s’enfonçaitelle s’agrippaitj’ai rien compris mauvaise amie ! Partagez0 Partages
J’AI RIEN COMPRIS (2007) Lire la suite »
Encore une fois la nuit de Pâques Encore une fois la grande désillusion Le pope est en pleine dépression Et dans sa grande humilité m’envie De ne plus trop y croire et de venir quand ça me chante Pour y trouver encore un peu à boire Car lui est accablé de devoirs Il n’a plus
ENCORE UNE FOIS LA NUIT (2015) Lire la suite »
Je dirai Je dirai : Peste ! J’ai bien le droit De raconter des faits et gestes Je dirai Je dirai : Certes ! C’est moins joli cela verse Les mots brinquebalent C’est tout un bric-à-brac dans la charrette Il y aura du récit dans le gaz ce ne sera pas clair Il
POÉSIE IMPURE (2006) Lire la suite »
Aujourd’hui, je n’ai pas été travailler Je rattrape ma RTT. Je suis toujours perdue si je ne travaille pas. J’ai dans la tête une injonction venue du fond des généalogies venue du fond des grottes de Lascaux : « Il faut produire ». * Assise dans le parc Montsouris Je me sens plus vivante
RTT DE LA CORRECTRICE (2002) Lire la suite »
Il entre majestueux vêtu de blanc Par l’allée centrale à pas solennels Et son estomac bombé le précède La salle est comble. Il gravit l’estrade, Tapote le micro, se raclote la gorge Deux cents regards sur lui se dardent Certains déclenchent leur magnétophone D’autres ouvrent leur cahier. Docile instant Ses cheveux blancs son
PHILOSOPHE RUE D’ULM (2006) Lire la suite »
Au fond, j’ai une seule envie, c’est de chanter. Peindre, c’est chanter. Écrire, c’est chanter.Ne pas peindre (et en souffrir), c’est chanter.Ne pas écrire (et s’en lamenter) : encore chanter.Geindre, gémir, ruminer, ressasser : toujours chanter.Marcher des heures dans les rues de Paris en quête de ces repères qu’on ne trouve qu’après s’être d’abord égarée,
CHANTER (1998) Lire la suite »
C’est agréable à la sortie de l’Opéra Bastille après avoir vu Signes de Carolyn Carlsson et Olivier Debré d’entendre dans le 91 juste derrière son dos les mots « versification et Victor Hugo » et de tendre l’oreille et de faire semblant de ne pas écouter et de se tordre un peu le cou pour
SORTIE D’OPÉRA-BASTILLE (2013) Lire la suite »
Cette quête discordante Cette duègne hypocrite Qui te rabat le caquet sournoisement assommante et un peu désaccordée Est-ce l’horreur de l’enflure ou la peur du ridicule dans un siècle minuscule d’un désir de majuscule ? – Mais non. C’est tout autre chose. C’est que j’entends comme une aube. C’est que j’entends une osmose
CETTE QUÊTE DISCORDANTE (2006) Lire la suite »
L’Imprimerie nationale Est en train d’être éventrée. Rue de la Convention Plus de cloisons Plus de chambranles Fenêtres borgnes Portes béantes Croisées cassées Tripes à l’air Lèpre dantesque C’est le Liban Démantelé Château crevé de trous friqués Navrante et morne façade borgne Ratière énorme C’est le profit L’économie C’est le marché Ça va
IMPRIMERIE NATIONALE (2006) Lire la suite »
Ô petites fleurs du bien du mal petits coraux pleins de pétales en colères de pistils qui crachotent d’étamines qui ballottent au vent fielleux de l’entrée dans ce monde Vêtues de noir drapées de rouge Enchignonnées de clés de sol Jouant parfois avec le feu Casquées de déclarations fières Masquées de blancheurs délétères
Ô PETITES FLEURS (2006) Lire la suite »
Ou bien tu crèves ou bien tu tues ou bien tu cries Ou tu écris Ou tu crèves ou tu tues ou tu lèves Ou ton lit ou ton creux ou tes lèvres Ou ton couteau-repli. Tombe la pluie. Tombe l’appui. Envie de tuer : Tu es en vie * Ou bien
Quand je lis Victor Hugo Je m’émerveille et sous cape Comme tout un chacun je zappe Et je saute un tas de mots Je joue à saute-mouton Je corrige et je resserre Au crayon quelques boulons Je récris à ma manière Je coupe je coupe je coupe… Ô Dieu que c’est beau !
QUAND JE LIS VICTOR HUGO (2006) Lire la suite »
Empoussiérée de soleils noirs Nous l‘appellerons, quand bien même Elle n’aurait pas de nom Et la prière aussi Nous la débusquerons Avec nos arquebuses Et la promesse et la prouesse Nous la voudrons pour nous, et cela quand bien même Nous serions pris dans le goudron Faire lever le rayon vert C’est là notre
ET LA PRIÈRE AUSSI (2006) Lire la suite »
Un ventre qui gargouille Un clapotis de bulles Ébullition stupide Exclamez déclamez Pensées crottées Tornades d’évier Qu’un gazouillis bizarre fasse un beau si bécarre Qu’un gazouillis de vie Même un peu malpoli Fasse ce gribouillis Partagez0 Partages
UN VENTRE QUI GARGOUILLE (2006) Lire la suite »
« Déposons maintenant les soucis de ce monde… » La pluie d’un chant mystique me fait trembler de froid Je ne m’avance pas sans frissonner vers le mystère que je vole aux ecclésiastiques ses propriétaires. Le passage vers le Dieu de l’armoire est étroit Au fond de la paroisse, je demeure la main sur
DÉPOSONS MAINTENANT (1984) Lire la suite »
aux anges du chemin, aux esprits qui volettent j’offre deux lignes très plates, et puis je leur demande de bien vouloir me souffler la troisième – un peu plus inspirée, s’il vous plaît ! À vous la chute, et le génie ! – Mais pourquoi la chute ? je voudrais non pas le gadin, mais
ANGES ET SMARTPHONE (2019) Lire la suite »
on a planté sa tente on a cherché à vivre on a sauté à cloche-pied on a joué au ballon prisonnier on aurait voulu séjourner on a appris le point de chaînette on aurait voulu se relier on avait pour ça une mère on lui a dit : L’amour ? C’est
ON A PLANTÉ SA TENTE (2020) Lire la suite »
Je me suis levée ce matin très tard Cela me fout le cafard J’ai bu un peu de café noir J’ai couru à l’ordinatoir J’ai lu quelques vieux papiers Et je les ai recopiés Quelque chose m’a frappée J’écris comme une hallucinée Soyons plus claire. J’écris comme si j’hallucinais C’est ça
JE ME SUIS LEVÉE CE MATIN (2006) Lire la suite »
Organiste au bureau blanc Devant ton écran Tu bavardes comme une pie Dans le plus profond silence Tu pries Tu ne fais pas un bruit Ô mazurka très lent fracas de vaine attente emporte-moi calme débâcle Partagez0 Partages
Ô MAZURKA (2006) Lire la suite »
c’est la gloire du cerisier floraison exaltante exagérée blanchissime superlative qui m’éclabousse par la fenêtre il crie à moi je vais mourir trop de splendeur dieu à côté c’est pas grand chose imitateur des fleurs et des capacités insoutenables du plaisir génital de mes pétales le cri de la jouissance, me dit le
LA GLOIRE DU CERISIER (2019) Lire la suite »
Tu as laissé passer le chemin de clarté Le chat de la voisine est parti sans son ombre Tu as laissé passer toute la pureté Sur le fil transparent que l’horizon retire. Tu n’as pas retenu le miracle ambulant Et tu t’es détourné du chenal de diamant Qui passait près de toi, homme à
LE FOND DU JARDIN (1977) Lire la suite »
demain j’irai dire à la mer qu’elle ne m’a pas noyée et j’irai déclarer à la marée montante qu’elle ne m’a pas écrasée et j’irai déclamer à la mer descendante qu’elle ne m’a pas aspirée par les pieds comme dans trou d’évier je dirai à l’horizon bleu qu’il ne m’a pas chassée du paysage et
DEMAIN J’IRAI DIRE À LA MER (2013) Lire la suite »
La sensation. Soudain. Rien dans les mains. Qu’en ai-je fait ? Mon sac ! Oublié où ? Horrible. Tout perdu mon sac mon identité mon pognon mon moi mon soi mon compagnon mes clés mes droits mon être là Je connais très bien ce vertige d’un sol qui se dérobe et tombe à l’infini j’ai
RIEN DANS LES MAINS (2019) Lire la suite »
Prier. Pour sortir de l’idolâtrie prière de ne pas prier les statues. Ne pas prier ceux que l’on peut représenter. Ne jamais prier les images. Prier l’esprit pour se laisser soi-même un peu souffler Écouter la brise légère qui met le rose aux joues quand on roule à vélo au bord de la mer Sortir
PRIÈRE DE NE PAS (2020) Lire la suite »
Je suis le matin gris. Dans la rosée qui dort Nul élan nul essor Nulle voile à mon bord aucun moteur hors-bord et c‘est à petit bruit incolore inodore que je sors de mon puits Matin de rêverie Potée de pensées bleues Vitres un peu salies Je lèche les rebords D’une fenêtre au
JE SUIS LE MATIN GRIS (2005) Lire la suite »
Sur les vieillards, j’ai remarqué Mon regard aimanté. C’est toujours eux que je lorgne Dans la rue. Je m’interroge. Est-ce la peur de l’horloge Qui me course ? Est-ce plutôt D’avoir manqué le vieil âge De mon père et de ma mère ? Maman, les doigts je me mords D’avoir su si mal escor- Ter
VIEILLARDS (2005) Lire la suite »
Folâtrer dans les crachats dévider tous les rachats fumer dans la cheminée acheminer le courrier ces mots sont venus comme ça terminer Achemine ton courrier Il est temps. Je te sermonne ma belle amie qui chantonne il est temps de terminer Regarde. On dirait plutôt Des pâtés d’encre tes mots Jetés n’importe où Tachant
COQUETTERIE RENFROGNÉE (2006) Lire la suite »
Je suis allongée sous la lampe et je lis J’entends le temps me respirer Les mots s’échappent par la vitre Une mouche frôlant ma lecture a posé son petit caractère sur ma jambe où montent d’aventure les fourmis quand je lis à plat ventre au jardin posée sur leur itinéraire. Font-elles comme si
JE SUIS ALLONGÉE SOUS LA LAMPE (1977) Lire la suite »
Dans ta dormance indéfinie Petite sœur qu’on déverse Dont on déplume la voilette Cendrillon de désespérance Bercée par les roues de ce train Qui conduit à l’obéissance Visage déconfiguré Chouchouté par le maquillage Tu dissolvais tous tes contours Dans tes bijoux dans tes atours Avec un sourire triomphal Tu te conformais avec grâce
DANS TA DORMANCE (2006) Lire la suite »
Le poème marche nu-pieds Mais le tamtam alexandrin Bat en sourdine Bat comme un chœur antique Bat comme un fanatique Il bat comme un vieux cœur Il bat dans mes oreilles Comme un essaim d’abeilles Comme un cœur de barbon Comme un microsillon Comme un disque rayé Comme un mea culpa Ritournelle diabolique
LE POÈME MARCHE NU-PIEDS (2004) Lire la suite »
Entre nous, ami retrouvé À Villejuif, dans un café, Est-ce le Temps qui retourne sa veste En se trompant d’adresse Ou ressurgit avec l’éclat D’un cabri de jeunesse ? Qui se repent ? Ô mâchonneur de parenthèses, Tu sais comme les liturgies splendides Ont déserté notre entre-deux. Nos dimanches ne sont plus immenses Ils
ENJAMBERONS-NOUS LA FRACTURE (2005) Lire la suite »
Dans le 21 dans l’autobus Ce sont les femmes de soixante-dix ans Qui se lèvent pour donner leur place Aux vieux de quatre-vingts ans Mais hier Un Mauritanien De Nouakchott Tout jeune À peine vingt-cinq printemps M’a proposé sa place Et charmée j’ai dit oui Étonnée ébahie Épatée déstabilisée Inquiète De quoi
DANS LE 21 (2006) Lire la suite »
Singeries, simagrées aux étranges manières Grimaceries, rictus, merci de ce sursis ! Fichez donc la paix, je vous prie, à ce petit garçon sur terre. Car on ne sait jamais, avec lui, quand il rit, Si ce n’est pas un pleur masqué de moquerie Ne ricanez pas tant, ne le secouez pas tant, Ô
SIMAGRÉES SONGERIES (2005) Lire la suite »
Si ça doit être un geste héroïque : pas pour moi ! Si ça me tombe dessus sans que j’aie eu le temps de dire oui : pas pour moi ! Si c’est une bifurcation à angle droit, si je ne discerne plus la perspective, Si ça n’est pas pensable, si ça n’est pas pensé,
SORT BIEN MALPOLI (2005) Lire la suite »
Bien oui, c’est vrai, j’admets, je suis vraiment malheureuse Eh bien oui, je l’admets, malheureuse vraiment je suis De pas avoir une grande histoire d’amour avec un homme gentil Qui en plus aurait l’air distingué et les tempes argentées Alors, que voulez-vous, je fais ce que je peux, J’ai des histoires d’amour avec qui
JE SUIS BIEN MALHEUREUSE (2006) Lire la suite »
Équilibre un peu difficile S’intéresser se désintéresser Y croire et puis s’en détacher S’y engager puis siffloter L’air dégagé, s’y engager puis passer outre En chantonnant : « Qu’importe ? » Se passionner et puis s’en foutre S’y mettre s’y démettre s’y commettre S’y donner adonner et ne jamais souffrir D’abandonner ou bien de
ÉQUILIBRE UN PEU DIFFICILE (2006) Lire la suite »
Alors, mon flirt électronique, Nous allons nous voir vendredi ? De chair et d’os et face à face ? Aurons-nous l’air de deux nigauds Et parlerons-nous politique ? Ou de la pluie et du beau temps ? Je prendrai mon air gourdiflot, M’assiérai sur le canapé « Et ton travail et ta santé ? »
ALORS, MON FLIRT ÉLECTRONIQUE ? (2005) Lire la suite »
Je suis à ma fenêtre et je rêvasse en regardant pousser les plantes Dans la cour gorge-de-pigeon, Un chat tigré gris dodu rampe Bougeant la queue, puis bondissant Sur un compagnon noir et blanc. Judo entrecoupé d’instants d’hésitation et de suspens Le jeu se rythme de saccades Car, par moments, le chat se fige,
CHAT CLIGNOTANT (2005) Lire la suite »
Ode à des herbes folles, pâquerettes, liserons, chèvrefeuilles, trèfles etc. La chair du monde, bien sûr que ça ne veut rien dire Cela reste en-deçà des significations Mais ça murmure et ça volute et ça respire Et ça s’étire et c’est diapré et c’est drapé de chevelures Ça bouge et ça s’agite en des
LA CHAIR DU MONDE (2005) Lire la suite »
Devant vous Couple puissant Bloc tutélaire De mes enfants Marbre du Temps Qui est le vôtre Je rétrécis Fais marche arrière C’est épatant Je rajeunis Doigts taquinant Menus joujoux Rêve ingénu Dans ma chambrette Doigts écorchant De transparents Petits poèmes Peu dérangeants Je redeviens Très secondaire À l’univers. Que c’est charmant Peu encombrant Cette fillette
COUPLE PUISSANT (PETITE COUPURE) 2007 Lire la suite »
Si tu es en arrêt dans la beauté des choses ne compte pas les feuilles de l’éléagnus ne transcris pas les sillons de la brise ne dessine pas la toison du cerfeuil ne compte pas les nervures de la feuille regarde plutôt bouger la tête de l’ail rocambole demande-toi si elle décrit un mouvement
EN ARRÊT DANS LA BEAUTÉ DES CHOSES (YEU 2010) Lire la suite »
Il n’est pas indispensable pour un poète d’aller bien Mais moi, j’ai lutté des années pour donner le change. Rire éclatant, voix chaude, dynamisme à tout crin On m’aurait tuée plutôt que de me faire avouer quelque chose Comme si j’avais surpris le secret inavouable d’un ange. Et, lorsque j’écrivais, c’était pour me raconter des
IL N’EST PAS INDISPENSABLE POUR UN POÈTE… (1984) Lire la suite »
« Plus vague et plus soluble dans l’air… » Mais ces grumeaux, qu’en faire ? Ce béton ces autos ces poubelles Cette palette en bois ces bidons de coca Ces gravats ces Crocs ces ficelles Ces poches de plastique ces étagères cassées ces bennes Tous ces lits-cages abandonnés sur le trottoir de la rue Wurtz
MAIS CES GRUMEAUX, QU’EN FAIRE ? (2006) Lire la suite »
À la recherche du numéro sur les grands-parents, et de l’article de N. de la Perrière, vous feuilletez fébrilement ce matin la collection de Dialogue qui emplit les deux rayons hauts du placard de votre chambre. Avec, devant, pieusement conservé mais en boule, en tapon (tapon, mot de ma mère), le dessus-de-lit blanc indien brodé
13 DÉCEMBRE 2015. TOUT CE TERREAU REMUÉ Lire la suite »
Je me quitte, je me parle. Je me converse, je me renverse. Je me déverse, je me rends, je me verse Je m’évapore, je me gazéifie. Je vole. Je volette. Je bats de l’aile. Me transparente, désapparente. Je me déprends. D’être moi-même je me déprends d’être si osseuse et charnue mon corps devient
COUPLET SUR LA BALANÇOIRE COMME EXERCICE SPIRITUEL (2015) Lire la suite »
Monsieur le déjoueur, en joue ! As de l’esquive élégamment il se déhanche et de gauche à droite il slalome entre les piquets où se trouvent attachées les chevrettes de l’instant Autant de malfaçons que de chevrotements chez ce psy où je vais me lire semaine après semaine comme un hebdomadaire Paris-Match Gala je
MONSIEUR LE DÉJOUEUR, OU LE TRANSFERT (2013) Lire la suite »
Comment me pardonner ma vie ? Ma vie qui ne s’est pas acharnée Ma vie qui a papillonné Ma vie qui a battu de l’aile ? Ah, me la pardonner ! ce serait savoir l’admettre Savoir me la donner peut-être L’agréer me la rendre agréable Ma vie qui a battu des mains Ma vie
COMMENT ME PARDONNER MA VIE (2006) Lire la suite »
Ce temps qui bat Je reste là Caressée par les mots Assise sans trop souffrir Je me retiens À l’écritoire Je me maintiens Au bord de ce parloir Monde tout maigre Très mince affaire J’y suis j’y reste Cramponnée au Bord de n’y être Ni pour quiconque Ni pour qui sonne Ma manière
BORD DU NON ÊTRE (2007) Lire la suite »
La jouissance est à découvert ce qu’on a trop on ne l’a guère Ceux que l’on possédait naguère Dont les bras de si près serrés Parfois même vous étranglaient Collaient leur patte à l’horizon Perte ordinaire Partagez0 Partages
LA JOUISSANCE EST À DÉCOUVERT (1978) Lire la suite »
J’ai du mal à me suivre moi-même Par la digression entraînée au galop Il y a en moi une grosse lourde qui s’essouffle à courser un cheval échappé qui s’ébroue Une cavale assoiffée de tout Comment rendre jolis ces mots ? Partagez0 Partages
J’AI DU MAL À ME SUIVRE (2005) Lire la suite »
Bon. Tu vas faire des frais. Du papier. De l’encre. C’est cher, l’encre d’ordinateur. Et le papier. Plein de papier. Plein d’exemplaires. Aux quatre vents. À un tas de gens. Comme des graines de pissenlit. Pfffftttt! Pssssittt ! Perroque. Répète. Et songe Songe songe Céphise tu as encore raté le jour. Ratage et raturage. Un seul
24 AVRIL 2016. POÈMES D’ANNIVERSAIRE Lire la suite »
Déjà en ce temps-là déjà – et j’avais à peine trente-cinq ans – déjà je ne croyais plus que ma vie pût s’améliorer déjà je décroyais déjà je mécroyais déjà je manquais de la fiance de la foi de la confiance en ce que veut le monde – et quand je dis le monde peut-être
REFLUX DE 1975 (2015) Lire la suite »
écrit sur le boulevard saint-Michel Ah que celle valse insensée drosséescintillant du moindre baiserLaisse la traînée sur ma peauD’argent que font les escargotsLuisants d’humide glissando_____________Ah que cette valse boisée cette trace moiréeAh que cet ourlet ah que ce ressac drosséAh que ce tango Ah que ce temps arraché… Alceste vous valsezAlceste vous pleurezVous mon portrait
21 MAI 2006. AH QUE CETTE VALSE. Lire la suite »
Le donné de ce jour Passait dans la cour Mésange ô ma délicate Mésange qui renouvelle des anges la ribambelle Tu me parles d’elle Elle n’est plus là tu sais Elle aimait les oiselets Et leurs pattes si fragiles Mais aussi le chat des villes Qui leur court après Je te
ATTRAPER LE RÉEL (2006) Lire la suite »
La rue Boussingault est agréable la nuit. On entend sur la gauche l’autobus et son bruit. Soudain au-dessous de moi fuse la voix Aux saveurs de fruit aigre, jeune et vieille à la fois, De ma voisine du dessous. Voisine du dessous ? C’est la vieille dame qui va bientôt mourir, mais elle ne
FEMME À SA FENÊTRE (1991) Lire la suite »
(à ma mère, qui habita jeune fille au Jardin des Plantes) Jardin des plantes ô ma patrie. Je n’y vécus je n’y naquis. Toi, tu habitais rue Cuvier. Ton jardinet ouvrait Sur les grandes allées Tu y emmenais le soir tes amis C’était désert Tout le jardin pour toi Toutes les plantes pour
JARDIN DES PLANTES Ô MA PATRIE (2002) Lire la suite »
Bientôt très allongés dans les rumeurs Nous marquerons d’épaules le bonheur De foins ridés, de plis rôdeurs Vaporisant de nos grands bras l’odeur De notre peau, douce tartine de beurre Les herbes seront suaves les sentiments saufs Et nous n’aurons plus soif lorsque nous rentrerons Le soir dans les maisons, et nous arborerons Avec
JUIN BIENTÔT TRÈS ALLONGÉS (1981) Lire la suite »
Et maintenant ? Le pont du nord ne passant pas entre mes deux côtés fâchés contradictoires faiseurs d’histoires pour faire le lien je vais je viens saut en longueur bond surhumain fais la gazelle d’une falaise à un ravin La vie fluctue de l’inconscience à l’espérance Précipité microbien je me maintiens entre deux
INCONTINENCE (2007) Lire la suite »
En ce temps-là, j’étais errante Ânonnée par des enfants morts, dans une autre grammaire, Je me laissais envahir par la lueur du lieu. Je n’avais pas de cuirasse. J’étais itinérante et je prenais les trains comme on attrape la fièvre La ville m’entourait d’une écharpe de siècles Et j’illustrais mon intuition d’un tas de redondances
EN CE TEMPS-LÀ (2006) Lire la suite »
Merdouille ! Bredouille ! Où est passé mon appareil-photo ! Où l’ai-je semé ce zigoto ? Cette prothèse ce recueil d’instants déjà en deuil ? Où l’ai-je semé mon troisième œil ? Hier soir à Montreuil ? je ne l’ai pas sorti la lumière électrique était jaune pipi les visages aussi L’aurais-je par
BREDOUILLE (2007) Lire la suite »
Ah, j’aurais tant aimé que. Mais. Me voilà prise au piège avec cet homme qui lit son texte. Il me condamne à l’écouter. Il a tant travaillé pour préparer ce jour. Ce speech, cette petite réunion. Sa voix est robinet d’eau tiède. Je m’ennuie poignardée par l’indifférence. Baisers polis te proclamant : n’existe pas. L’intruse
POÈME RAGEUR (2016) Lire la suite »
28 août 2017 Dernier jour. En attendant le taxi islais TOUT CE QUE JE N’AI PAS FAIT je n’ai pas été pêcher la crevette je n’ai pas cueilli de mûres je n’ai pas emporté masque et palmes à la marée basse pourtant l’eau était claire je n’ai pas écrit un poème par jour je n’ai
SEPTEMBRE-OCTOBRE 2017. RENTRÉE Lire la suite »
… Je voudrais qu’il se passe quelque chose. ‑ Mais il s’en passe de belles Tous les matins dans ta cervelle ! – Il manque Un fil une continuité un chemin dans ma tête et le bateau louvoie faute de capitaine. – Il navigue au plus près. Ce n’est pas un steamer, c’est un petit
QUE ÇA VIENNE ! (2005) Lire la suite »
Se dire, en regardant la pendulette qui affiche dix heures, eh bien, je n’irai pas écouter cette miauleuse de prof de gym feldenkrais qui m’oblige à ôter mes lunettes, et dont dans les aigus la voix s’éraille autoritaire et contradictoire à souhait dans le style chattemitte suivez votre sentiment votre ressenti vos senteurs – suivez
27 JANVIER 2017. JE N’IRAI PAS Lire la suite »
Samedi 1er octobre 15 heures, descendre avec Colette D par le 21 au Luxembourg, au kiosque on chante en chœur avec l’association les Bachiques Bouzouks. Moi qui chante si faux, j’ouvre la bouche en cadence, je fais semblant, je fais des mimiques. Peut-être que ça finira par venir ?? Quoi ? Ma voix. Un homme à casquette
OCTOBRE 2016. LA GENTILLESSE Lire la suite »
Écrire, c’est faire retraite. Écrire, c’est méditer. Écrire, c’est s’arrêter. Écrire c’est galoper. Écrire, c’est se souvenir. (Ce, en contrepoint de ma lecture du livre d’Abdennour Bidar Histoire de l ‘humanisme en Occident. Avec entre autres une lecture de Job que je trouve très frappante, on édulcore tellement la Bible ! les textes ! les livres !
25 NOVEMBRE 2016. LE CIDRE RAISON Lire la suite »
J’aime bien que la tourterelle beige pattes en avant pique sur l’auvent où j’ai négligemment jeté des miettes de pain complet et des croûtes de comté coupées à l’opinel en petits dés bonjour l’oiselle Partagez0 Partages
J’AIME BIEN (2010) Lire la suite »
Je fais du porte à porte. Aucune continuité. Petit boulot. Demi-métier. Horaires émiettés. Entre deux rendez-vous, pas le temps de rentrer chez moi. J’attends. Jardins publics. Cafés en pente. Nuages électriques. Dans les squares je stationne. Dans la ville je piétine Cervelle à l’air. Mes incertains horaires Me font habiter dans les rues et je
JE SUIS POREUSE (2006) Lire la suite »
Puis-je ? Est-ce que je peux ? Qu’est-ce que j’y peux ? Pouvez ! Je n’en peux plus. Puis-je ? Vis-je ? Vive. Épuisée. Ivre. Vivante d’épuisement. Puise ! Je t’en prie, ego, puise. Épouse. Aiguise. Ta voix. Elle veut. Mais puis-je? Vous pouvez, chère amie, vous pouvez. Moi, je n’y suis pour rien, vous
PUISSÉ-JE (2020) Lire la suite »
tremper poème comme acier battre colère battre pavé taper frapper la batterie exaspérer désaccorder oxygéner l’époumonée tambour battant cœur combattant mécontenter les endormis desserrer le carcan flétri réveiller le coucou flapi déchaîner la cacophonie désespérer gentilhommière crever rondeur de montgolfière forger misère de soufflets de vaste colère amplifier son pas sur
TREMPER POÈME COMME ACIER (2005) Lire la suite »
Je suis donc née. On me l’a dit mais moi y étais-je ou si peu ? Ou bien dans l’ivresse j’y fus si glorieuse époumonée de cette irruption dans la brise que je ne m’en suis pas remise ou bien si peu ? Puis j’ai grandi. On me l’a dit que je disais non
ON ME L’A DIT (2007) Lire la suite »
Encore une ampoule de grillée. C’est la série ces derniers temps. J’en ai une de rechange. Encore heureux. On dirait qu’il pleut. Encore un lapsus, ah là là ! Mon doigt a accroché l’ordinateur. Non, c’est lui qui m’accroche. Il me tire par le bout du doigt. Ça fait trois fois qu’il écrit pleur
ON DIRAIT QU’IL PLEUT (2010) Lire la suite »
J’ai l’amour démodé Le corps suranné La pensée dépassée L’esprit arriéré Le désir attardé L’avenir obsolète Le cœur vieillot Les reins anciens Le cuir vieilli Le vin recuit Le ventre antédiluvien Le moteur rétrograde La montre qui retarde Le feuillage caduc Le yaourt périmé Le métro retardé Le haricot fini L’odorat
J’AI L’AMOUR DÉMODÉ (2006) Lire la suite »
Tu étais fragile Tu marchais sur un fil Tu ne savais pas où tu allais Tu t’asseyais dans les squares Tu y passais des heures Tu voguais de salle en salle D’occupation en inoccupation Tes horaires étaient décalés Tu entrais en catimini Tu discutais avec de vieux portiers Tu repoussais les tables Ton emploi
TU ÉTAIS FRAGILE – OU PROF DE YOGA (2006) Lire la suite »
À Paris, dans le bus 28 sous la pluie mêler sa rêverie à des mots d’Albert Londres. Psalmodier Héthéens, Amorrhéens, Phéréziens, Jésubéens, en regardant la tour Eiffel. La vie est un curieux mélange n’est-ce pas ? Au bout de l’avenue de Breteuil, des platanes écartent les bras. Les Invalides bouchent l’horizon. Lord Balfour avait dit
LIRE ALBERT LONDRES DANS L’AUTOBUS (2019) Lire la suite »
Écoute. Dehors. Ce bruit. Dirait-on pas qu’il pleut ? Mais non, c’est le bébé. C’est le bébé en toi. Oui. On dirait qu’il pleure. On dirait que ton bébé pleure. Cours toujours, bébé ! Meurs ! C’est l’heure. Oui mais de quoi ? L’heure est là tous les jours. Partagez0 Partages
L’HEURE EST LÀ TOUS LES JOURS (2011) Lire la suite »
Croquis errants peintures de rue demi-poèmes si vous arrêtez de grogner, je dirai quelque chose mais essuyez vos pieds avant d’entrer je vous publierai trois par trois sur facebook vous figurerez et je testerai mes lecteurs Ce seront de belles lectrices, comme tout poème en rêve de toute éternité – jeunes, belles, et créatrices. Il
DEMI-POÈMES PETIT PUBLIC (2019) Lire la suite »