CARNET ÉTÉ 2020 À YEU
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Le journal de Marie-Noëlle Mathis – Dominique Proy, de 1960 à 2020.
À la recherche du numéro sur les grands-parents, et de l’article de N. de la Perrière, vous feuilletez fébrilement ce matin la collection de Dialogue qui emplit les deux rayons hauts du placard de votre chambre. Avec, devant, pieusement conservé mais en boule, en tapon (tapon, mot de ma mère), le dessus-de-lit blanc indien brodé
13 DÉCEMBRE 2015. TOUT CE TERREAU REMUÉ Lire la suite »
Bon. Tu vas faire des frais. Du papier. De l’encre. C’est cher, l’encre d’ordinateur. Et le papier. Plein de papier. Plein d’exemplaires. Aux quatre vents. À un tas de gens. Comme des graines de pissenlit. Pfffftttt! Pssssittt ! Perroque. Répète. Et songe Songe songe Céphise tu as encore raté le jour. Ratage et raturage. Un seul
24 AVRIL 2016. POÈMES D’ANNIVERSAIRE Lire la suite »
écrit sur le boulevard saint-Michel Ah que celle valse insensée drosséescintillant du moindre baiserLaisse la traînée sur ma peauD’argent que font les escargotsLuisants d’humide glissando_____________Ah que cette valse boisée cette trace moiréeAh que cet ourlet ah que ce ressac drosséAh que ce tango Ah que ce temps arraché… Alceste vous valsezAlceste vous pleurezVous mon portrait
21 MAI 2006. AH QUE CETTE VALSE. Lire la suite »
28 août 2017 Dernier jour. En attendant le taxi islais TOUT CE QUE JE N’AI PAS FAIT je n’ai pas été pêcher la crevette je n’ai pas cueilli de mûres je n’ai pas emporté masque et palmes à la marée basse pourtant l’eau était claire je n’ai pas écrit un poème par jour je n’ai
SEPTEMBRE-OCTOBRE 2017. RENTRÉE Lire la suite »
Se dire, en regardant la pendulette qui affiche dix heures, eh bien, je n’irai pas écouter cette miauleuse de prof de gym feldenkrais qui m’oblige à ôter mes lunettes, et dont dans les aigus la voix s’éraille autoritaire et contradictoire à souhait dans le style chattemitte suivez votre sentiment votre ressenti vos senteurs – suivez
27 JANVIER 2017. JE N’IRAI PAS Lire la suite »
Samedi 1er octobre 15 heures, descendre avec Colette D par le 21 au Luxembourg, au kiosque on chante en chœur avec l’association les Bachiques Bouzouks. Moi qui chante si faux, j’ouvre la bouche en cadence, je fais semblant, je fais des mimiques. Peut-être que ça finira par venir ?? Quoi ? Ma voix. Un homme à casquette
OCTOBRE 2016. LA GENTILLESSE Lire la suite »
Écrire, c’est faire retraite. Écrire, c’est méditer. Écrire, c’est s’arrêter. Écrire c’est galoper. Écrire, c’est se souvenir. (Ce, en contrepoint de ma lecture du livre d’Abdennour Bidar Histoire de l ‘humanisme en Occident. Avec entre autres une lecture de Job que je trouve très frappante, on édulcore tellement la Bible ! les textes ! les livres !
25 NOVEMBRE 2016. LE CIDRE RAISON Lire la suite »
Je suis stupéfaite du dessin de Leila. Leila a pigé Saisi Touché. Quelque chose que je n’ai pas vu. « Comment tu t’appelles ? – Leila. Je joue les grandes aînées conseilleuses : – Si je puis me permettre… C’était mieux en noir et blanc, avant que tu aies fait le fond en jaune… plus fort en noir
14 OCTOBRE 2015. AUX BEAUX-ARTS. L’INSTANT LEILA Lire la suite »
Tous les matins, je cherche ma prière elle ne vient pas. Serait-elle cachée dans le mot de passe que me réclame l’ordinateur avant de m’ouvrir son potentiel extravagant et quasi anormal ? serait-elle nullement dissimulée mais resplendissante dans cet écran que je supplie chaque matin, ô bizarrerie, de me dire qui je suis ?
DIMANCHE 29 JANVIER (2017) Lire la suite »
Prendre mon temps Imprimer tout Nager sur le dos des heures Naviguer sur mes pleurs cachés
RÉSOLUTIONS 2017 Lire la suite »
Oh oh, mon pauvre cœur cardiaque de chez docteur cardiologue ding dong ! Rentrant chez moi je m’aperçois que la secrétaire Caroline m’a fait signer au bas du devis monstrueux concernant six implants (mes trous dentaires ? Combien il m’en manque docteur, trois à gauche ? un là? deux là… six en tout… et un ordre
24 AVRIL 2015. HISTOIRE D’UNE DENT Lire la suite »
. Je cherche toujours quelqu’un. Compulse sur Internet bribes d’info voire d’indiscrétions sur le psychanalyste dont m’a parlé Toto en décembre 2009 quand je lui ai dit non sans raison « qu’il ne faisait pas l’affaire ». Non, mon vieux, vous ne faites pas l’affaire. Ou plus exactement, si vous la faites, c’est parce que très précisément
SEPTEMBRE 2011. JE CHERCHE QUELQU’UN QUI FASSE L’AFFAIRE Lire la suite »
Je cherche ma petite musique, ai-je seriné sur tous les tons. Mais elle est là, enfouie, tapie dans mes papiers, ces poèmes que je retrouve au fond d’un petit placard. Je les avais oubliés. Car, à mesure que j’écris, j’oublie. Cela s’efface de ma mémoire, surtout si c’est chargé de vérité, et de simplicité. Je
10 NOVEMBRE 2004. JE CHERCHE MA PETITE MUSIQUE Lire la suite »
Mercredi 2 novembre 2011 Venu à bout. Rendu un texte à Marianne pour son « Jude » (Jude de Jude de Jude de Jude !!) (aphorismes dans bouteille à l’amer, je l’aurais fait, et merde, comme je vous l’ai dit ça vaut mieux d’envoyer quelque chose et qu’on le refuse que de renâcler devant l’obstacle. – Mmww).
NOVEMBRE 2011. DE LA VIE À NE SAVOIR QU’EN FAIRE Lire la suite »
I Ce soir, j’ai changé de chambre, et j’ouvre la fenêtre J’entends passer le temps dans la rue de Croissy C’est la clarté tranquille des rameurs de la nuit J’ai quitté le côté jardin pour le côté des bruits Qui sème à quatre roues de mystérieux passages. Pourquoi j’ai fait cela ? Mon aîné est parti
OCTOBRE 1980. DÉSORMAIS Lire la suite »
Je suis allée chez lui Il avait les paupières froissées Je lui ai dit Vous avez l’air mal réveillé Il a eu l’air froissé J’ai regretté Ma fille Avale ta salive Tu es trop agressive Il a regardé ses notes, il m’a fait son ptit résumé Quel maladroit C’était à moi de m’en charger J’ai
1er MAI 2009. LE PSY, MATZNEFF ET LE MARSOUIN Lire la suite »
5 mars 2009 Avec Armelle dans un tunnel. Le tunnel de la Défense. NOUS AVONS gagné UN BILLET GRATUIT POUR PARTIR EN BRETAGNE. En Espagne. Ailleurs peut-être. Un voyage agréable à deux. Je me charge de tout elle attend. Je vais au guichet échanger le coupon trouvé dans un journal contre le billet. Voilà, c’est
MARS 2009. CLINIQUE DES PAGES Lire la suite »
Le 5 septembre 2008 On est désespérée. On ne sait plus qui on est. On n’a jamais voulu le savoir. On attrape une pomme de reinette rouge striée de jaune et de vert, on saisit un couteau de cuisine, on vérifie que la lame est en inox, à cause des vitamines. On épluche un quartier,
AUTOMNE 2008. AUTOPORTRAÎTRES Lire la suite »
Souvenirs pour Shérane Je viens d’un autre monde, chère enfant.Quelques souvenirs en vrac.D’abord, le débarquement. La maison est petite, le temps radieux. Le village s’appelle Maillebois. Mon père ouvre la grille. Avec nous, il y a Totti. C’est mon frère. Maman, elle, n’y va pas. Elle reste, à cause des jumeaux. Nous, nous allons à
26 JANVIER 2009. PETITS TABLEAUX D’UN AUTRE MONDE Lire la suite »
NOVEMBRE 1981. Encore un dimanche que j’ai passé à préparer ma mort c’est-à-dire à écrire, plutôt qu’à m’occuper des vivants, Clara et Bo, qui, l’un, regarde la télévision, l’autre, gelée, s’enveloppe de lainages dans sa chambre et travaille (je suppose). Je suis triste. Rémy qui a passé les vacances de la Toussaint ici avec un
2005. CLÉA et DOMINIQUE – ou UNE INTERLOCUTRICE MUETTE QUE LA COLÈRE ÉTOUFFE Lire la suite »
Mon fils aîné s’esclaffe lorsque cessant mes cachotteries Et prenant mon courage à deux mains à Montreuil je lui dis que je cherche un éditeur pour mes poèmes de nuit. Je veux, lui dis-je, émerger au grand jour, cesser de murmurer des confidences à de simples tiroirs. Et le voilà plié en deux de rire
19 DÉCEMBRE 2006 – MAIS L’ÉDITION PAPIER C’EST MORT Lire la suite »
« M’identifier à toi, te prendre pour modèle » Oui, j’ai écrit cela à Bérénice. Cela l’affole et lui déplaît. Elle me vole dans les plumes, me met en demeure de m’expliquer. Trajectoires différentes. Suivre ta trace ? Ou te suivre à la trace ? (Bizarre mes lapsus : j’écris Travers, Tracas, gravats, Travée, Entrave…) Je rouspète, je
6 NOVEMBRE 2006. À B. IN PETTO Lire la suite »
De: « Marie-Noëlle » À: « Bérénice » Objet: Re: Vivement tes poèmes Date: samedi 4 février 2006 20:04 —————————————— Pas facile, d’envoyer ses poèmes en chantier à imprimer à autrui ! Heureusement que c’est toi !! (Tu peux lire, j’aimerais même, mais tu n’es pas obligée)… (Bizarre, c’est comme si mon ordinateur sagace s’était mis en panne d’imprimante
2006. À BÉRÉNICE Lire la suite »
Retour de Vallouise. Perte de continuité. Je peignais, peignotais. Ça s’interrompt. Écrire un poème par jour, depuis début 2006, interrompu aussi. Cassé. Exercice peut-être lié à ma correspondance avec Fr ? Sans doute à une croyance, une foi, une espérance, concernant cette relation. Qu’on allait inventer quelque chose, ouvrir un sentier inédit dans la jungle des
17 MARS 2006. MALAISE AVEC FRED Lire la suite »
Demain le printemps. Hier soir, travaux écrits de binage, labourage de plates-bandes. Qu’est ce qui va sortir de ces retournements de terreaux ? Feuilles mortes en décomposition, jeunes pousses d’un vert acide ? Quelle musique composer de l’instantané des propos qui fusent, alouettes ou mésanges, et du chant oublié de la mémoire ? Avec ces énormes
Mon frère hier M’y voilà donc, dans ce petit enclos. Tranquille. Il est quinze heures. Avec mon sécateur, Des graines en sachet, mon cahier d’écolière. Ce petit paradis perdu plein de vélos S’agite feuille à feuille. C’est la cour de l’immeuble. Des bruits d’avion râpent son ciel pleureur. L’orage n’est pas loin. Un vent tournoie.
MAI 2005 MON FRÈRE HIER Lire la suite »
Bien occupée à l’île d’Yeu avec le jeune Bastien, Clara, Francis, Mélinée fille d’icelui et François gendre plus petite fille de deux ans, Lulu (ressemble à un petit hamster, mais, chut !! ne pas répéter !!) Les jeunes enfants, quel esclavage !! Impossible de lire, dessiner ou même vaguement penser !! Dieu merci, Bastien est
SEPTEMBRE-OCTOBRE 2005 JOURNAL E-MAIL Lire la suite »
Elle est en retard. J’ai faim. M’impatiente. Allume le gaz sous la poêle. Tant pis, trop faim. Comme disait Mamée, « ça va la faire venir ». C’est vrai qu’il est déjà deux heures et demie passées. Justement. On sonne. « Coucou ! » Je dis : « C’est au premier. » Des fois qu’elle aurait oublié. Elle n’est
JEUDI 14 AVRIL 2005. BÉRÉ VIENT Lire la suite »
Le 1er décembre 2004 Document joint (pas envoyé) Frédéric, serais-tu devenu mon journal ? Mon directeur de correction (oh le lapsus !! je voulus dire de collection) ? Écrivons-nous un roman par lettres ? Et pourquoi faudrait-il un roman ?? Eh, bien, parce que MARiNO = ROMAN plus i Romain ? Main (d’)or ? Roma®in,
DÉCEMBRE 2004 EST-CE AINSI QUE NAÎTRAIT L’ŒUVRE (DE LETTRES PAS ENVOYÉES) ? Lire la suite »
Éblouie Éblouie à Beaubourg par les petits carnets Du peintre Jean Hélion dans la vitrine Éblouie le même soir par la lecture d’un livre acheté (exemplaire de démonstration) en solde dans l’échangeur de la gare du RER, Poèmes de métro, de Jacques Jouet : un écrit chaque jour Éblouie par leur discipline. PS facultatif. Éblouie des
MARDI 18 JANVIER 2005. PETITS FAITS SAILLANTS DE LA JOURNÉE D’HIER Lire la suite »
Jeudi 16 septembre 04 Long coup de fil de Lucie Badiou. Elle s’est fait une entorse à la cheville et se désole de ne pouvoir venir pour la rentrée de l’atelier de nu demain. « C’est toi la première à qui je téléphone, dis-bien à Laurent et aux autres que… est-ce que tu viendrais me donner
Bonjour Annita, Encore un dimanche où je flotte entre deux eaux, mais dans un certain calme intérieur. Sur l’ordinateur je feuillette mon album de photos numériques – plus de huit mille clichés. Je reviens dessus, je médite. Contraste entre ce foisonnement d’images et le silence des mots, la difficulté des phrases, contraste entre la rétention
20 JUIN 2004 BONJOUR ANNITA Lire la suite »
Dimanche 1er février Deuxième jour du stage « collage ». Rue Jean-Pierre Timbaud, attroupement d’hommes qui assiège la mosquée. Qu’est-ce qui se passe ? À l’atelier d’Olivier, pour une fois, pas rencontré d’obstacle intérieur. Ni lamentation ni nausée. « Le collage, ça me convient. Comme ça, je ne rencontre pas le mot peinture, qui me paralyse. Tout,
FÉVRIER – MAI 2004 Lire la suite »
8 janvier 04. Exercice de style (ou d’expression sentimentale et française) Consigne : Veuillez remplacer je vous prie dans le texte qui suit l’expression “ ça m’a fait quelque chose” ou “ ça m’a fait drôle ” par un verbe plus précis. Ça m’a fait drôle de me retrouver au Louvre avec Olga qui croquait devant un café
JANVIER 2004 ÉCRIRE LES OCCASIONS MANQUÉES Lire la suite »
2002 BRIBES 10 novembre 2002. Plongée dans Colette, l’édition du Fleuron, qui vient de chez mon père. Sous le charme. « Le visage humain fut toujours mon grand paysage. » Je couvre les feuillets bruns de papier recyclé que m’a offerts Clara d’ovales, d’yeux, nez, bouches. Deux par feuillets, ovales bleu outremer, fentes bleues, arêtes
2002-2003 BRIBES EN VRAC Lire la suite »
25 avril 2000. Mon anniversaire. Soixante ans. Rémy et Olga ont organisé chez eux ma fête d’anniversaire. Catherine m’offre une nappe, Cléa deux bougeoirs de céramique, les enfants un frigidaire jaune, et, en prime, Rémy – il n’a pas pu s’en empêcher, sans doute les puces de Vanves -, un énorme masque africain (1 mètre
2000-2001 CLÉA ET LE PHALANSTÈRE Lire la suite »
Le 9 novembre 98 Lu dans le Figaro-magazine chez maman un compte rendu de livres sur les grands-parents, l’un de Martine Segalen, l’autre de Claudine Attias-Donfut. Il y aurait deux périodes dans la vie des grands-mères. Une brillante et pimpante, à la cinquantaine, où elles se rendent utiles et aident, et voient leurs petits-enfants dans
NOVEMBRE 1998 PAUVRE MAMAN Lire la suite »
Jeanne qui me dit au téléphone : “Quoi ? Tu n’as toujours pas de secrétaire ! ! Et ça fait combien de temps ? Je compte sur mes doigts : “Michèle est partie le 1er mars… trois mois.” — Mais dépêche-toi d’envoyer une lettre recommandée, sinon on pourra dire que tu as accepté la situation ! Grouille ! ne laisse pas traîner !
1998 LA REINE DES ABEILLES (SOUFFRANCE AU BOULOT 2) Lire la suite »
Vendredi 27 mars 1998 Place de la Sorbonne. Je cherche un café pour travailler. Il a plu, temps gris. Coca à 18 francs. Avant de venir, allongée sur mon lit (mon côté grande malade), lu le long compte rendu de lecture de G. Neyrand sur l’ouvrage de Jacques Commaille. Intéressant. Moins le compte rendu qui n’est
1998 SOUFFRANCE AU BOULOT Lire la suite »
16 mai 1999 Aujourd’hui, anniversaire de Rémy et Olga. Rémy a 36 ans (déjà !) et Olga 40…. “Je ne me suis jamais sentie aussi jeune”, m’a-t-elle dit jeudi (Ascension). Clara est repartie de la rue Boussingault vendredi matin : finalement, si je ne suis pas allée à Ambax (avec Marijo, Hubert et Véro) à cause
1999 POURQUOI J’AI DU MAL À ÉCRIRE Lire la suite »
26 septembre 98 C’est demain dimanche Coup de fil d’Elisabeth : elle a installé Internet, Word etc. sur son macintosh à vendre, aujourd’hui elle a la voiture, elle me l’apporte ce soir. Moi, coup à l’estomac : ça s’appelle ferrer le poisson. “Pas du tout ce qui était convenu ! Tu devais m’inviter un soir chez toi, voir
1998 L’ARTICLE SUR LA COMMUNICATION FAMILIALE PAR INTERNET Lire la suite »
Sur le symbole une anecdote d’adolescence m’est revenue dans la rue, une petite histoire sans importance, assez insignifiante. J’étais en classe de première, je revois encore le tablier bleu indigo à plis lâches, informes. Nous le passions au-dessus de l’uniforme bleu marine comme une robe de femme enceinte par-dessus le corset de l’enfance. Je me
1997 UNE PETITE ÉTOILE BLANCHE Lire la suite »
Début mars 1997 Je marche derrière Beaubourg avec Clara, nous regardons la fontaine si drôle de Niki de Saint-Phalle et son comparse bricoleur (oublié son nom, vraiment je perds la mémoire). Pour elle, ce sont les vacances d’hiver. Moi, je viens de rentrer dare-dare de Toulouse, réveillée à huit heures du matin chez Chantal par
1997 MARS-AVRIL Lire la suite »
Le répondeur clignote. Toujours un peu peur des messages qui m’attendent quand je rentre. J’appuie. Un silence. Puis : « Ah oui c’est vrai… Euh… Marie-Noëlle, c’est Gilles à l’appareil… je reçois demain les enfants à déjeuner, et si tu avais voulu te joindre à nous… tu aurais été la bienvenue…Aujourd’hui samedi… Rappelle-moi. »
1996 ENCORE UN RV RATÉ Lire la suite »
« Je n’ai plus besoin de l’amour, car l’amour est en moi ». Il me semble avoir entendu dire cette phrase par Marie. En tout cas elle m’a dit quelque chose. Sans doute en suis-je moi aussi arrivée à ce point ? Mais comment ? Peindre, sans doute, pour faire surgir de moi, derrière des couleurs et des formes,
1995 PEINDRE (SÉMINAIRE SUR LE SENS) Lire la suite »
Je crois que j’y ai été « pour lui faire plaisir ». Pour ne pas la perdre. Partager cela avec elle, avoir encore quelque chose à se dire. Ses propos dithyrambiques sur ce stage. Séduite. Attirée. Mais, dans sa façon d’en parler, un petit quelque chose me coince, comme si je n’avais aucune possibilité d’y échapper sans
1997 FIN DU FORUM D’INITIATION LANDMARK (À CAUSE DE CLÉA) Lire la suite »
Esprit es-tu là ? Je ne pense pas que Dieu m’a abandonnée, mais je pense qu’il me fait la gueule. Ce n’est pas une scène de ménage, mais une longue bouderie. Comme un malentendu pesant, sans récriminations directes. On vit ensemble mais on ne se parle plus. J’ai beaucoup de reproches à lui faire. C’est
1996 ESPRIT, ES-TU LÀ ? (DIEU, SAINTE-MARIE, LES HOMMES ET MOI) Lire la suite »
C’est magique, absolument magique, chaque fois que je commence mon journal, ma vie change. Tout bascule dans un nouveau jour, un jour lustré d’ultraviolets qui inversent le clair en foncé et le foncé en clair. Comme avec Michel tout à l’heure sur le tapis. À tout ce que j’écris je comprends que je vis beaucoup.
1977 UN ANGE PASSE Lire la suite »
15 avril 1989 Dans le train ça les embête quand on écrit en face d’eux. Ils avaient tiré les rideaux du compartiment. Elle connaît bien la chose : je fais pareil, souvent , dans le Paris-Nantes, avec Boris. « Rideaux tirés » veut dire immanquablement : « Il reste des places, mais on ne veut
1989 DANS LE TRAIN AVEC CHARLOTTE Lire la suite »
Je vais m’arrêter là. Inutile de décrire la suite. Nous ne nous en sommes jamais remis, de ce voyage, Gilles et moi. Moi, en tout cas, je n’en suis jamais revenue. Ou plus exactement, je suis revenue chez moi à l’état de revenante. Comme si soudain il n’y avait plus personne. Aux Saintes-Marie de la
PETITS POUCETS 1967 Lire la suite »
Le monde est un grand dictionnaire vous savez. Je lui ai dit j’ai envie de changer de ville, de genre de vie, de mari. Elle était blonde et charmante et de très bonne famille, comme le témoignait son patronyme à roulettes, elle avait des lunettes, le type anglais, le sourire chaud et une jupe roide
JUILLET 1985 Je prends le train, je vais voir papa à la clinique de « convalescence » de Boissise-le-Roi où il stagne. Il n’arrive pas à remarcher. Il a peur. Avec son Parkinson, ses gestes ne se coordonnent plus. « Je suis obligé de penser à chaque pas que je fais… rien ne se fait
1985 MORT DE PAPA Lire la suite »
LE 8 MAI 1985 Adieu Strasbourg, adieu ville perdue ! Je n’irai plus là-bas.Frédéric à deux heures téléphone que ça y est, il est nommé à Versailles. Il commence le 20 mai. « Tu seras logé ? C’est plus ou moins prévu… on m’installe une infirmerie dans un collège de filles. »Je ne lui propose pas de venir
1985 ADIEU STRASBOURG Lire la suite »
MERCREDI 13 FÉVRIER 1985. Ce soir, je rentre suffisamment tôt pour intercepter Rémy qui est là de passage. Son visage est sérieux. “Tout va bien…. vraiment très bien. (Au téléphone, il me disait la semaine dernière “tout baigne”). … Ça y est, je me suis installé chez Anne. un deux pièces à Montmartre… C’est bizarre,
Mars 1984 (surtout qu’on ne me rattrape pas, pas de flagrant délit d’exister…) Ma panique à propos d’un congrès de bioéthique à Louvain Bizarre cette indécision. Partir en disant qu’on ne part peut-être pas. Mettre le réveil à cinq heures du matin et prendre le train à 10 h 23, pour Bruxelles. Laisser le moment
1984 INDÉCISION Lire la suite »
Cette courte nouvelle décrit à sa façon les complications éducatives de l’après-divorce, mais sans analyses savantes. Plutôt en tentant de laisser passer quelques informations croisées à travers des mots empruntés à la vie de tous jours. Les conseils de classe, parlons-en. Sur le bulletin de Fiston III, ils avaient griffonné “section E conseillée” parce qu’il
1984 LES HOMMES DE LA FAMILLE (NOUVELLE) Lire la suite »
1er octobre 1977J’ai rêvé que Michel revenait ce matin, transformé en beau jeune homme-fille. Yeux plissés, désinvolte, accompagné d’une vieille dame. Il a passé, dit-il, un très bon week-end délicieux. Je lui dis : « Tu te rends compte que je t’ai attendu samedi ? »Je le regarde et je n’aime pas cet air de
1977 JE VAIS CHEZ L’ANALYSTE UNE ÉTOILE À MON NEZ Lire la suite »
25 mai 1981 Lundi. Sentiment d’avoir un cœur trop gros, qui cogne contre les côtes. Une façon de fumer suicidaire, une angoisse devant la moindre lettre à faire. – métier de distributrice de lettres. Je me vois comme Gaspard Hauser, muette, titubante, une enveloppe cachetée à la main, remplie d’un texte que quelqu’un d’autre aurait
JEUDI 29 OCTOBRE 1980 Ce soir, j’ai accompli tous les gestes de la vie quand on est sur la terre : un rituel simple, et cependant interminable, de pénétration dans la nuit et de conversation avec les choses. J’ai fermé les volets de ma chambre, remarqué la fraîcheur de la nuit, puis tiré les rideaux, en
1980 TOUSSAINT Lire la suite »
Ça y est, je travaille… je suis salariée. Changement de vie, encore que je veuille faire comme si rien, ou presque, n’avait changé. Plus de six mois ont passé. Encore un dimanche que j’ai passé à préparer ma mort c’est-à-dire à écrire, plutôt qu’à m’occuper des vivants, Clara et Bo, qui, l’un, regarde la télévision,
1981 ÇA Y EST, JE SUIS SALARIÉE Lire la suite »
Il y avait du vent à Paris quand je suis venue et je me dirigeais à pas assez lents vers le lieu de ma naissance, rue Blomet. Je voulais aussi passer voir un vieux Russe rue Péclet, qui, il y a un mois (à Angers), quand j’ai ôté mes lunettes noires, a vu mes yeux
ERRANCE A PARIS – 28 juin 1971 Lire la suite »
Sans doute vis-je assez bien mon incompétence et les angoisses qui accompagnent mon premier comité de rédaction. Du moins, maintenant que j’en suis sortie, est-ce avec une certaine satisfaction de moi-même que j’analyse mon aisance dans la perdition. Ma capacité/incapacité de supporter de ne pas dominer la situation, mon absence totale d’ambitions personnelles dans cette
1981 MON PREMIER COMITÉ DE RÉDACTION Lire la suite »
… Il n’y avait rien dans la vie qui comptait pour moi que les mariages, les naissances et les enterrements. Maintenant, nous en étions au divorce. Nous sortions du Palais de justice. A un moment, je pense que Luc a eu un drôle de sentiment devant le juge qui (était-ce un juge d’instruction ? un ancien
UN DIVORCE SANS FAUTE EN 1978 Lire la suite »
Je suis au fond de mon lit avec d’horribles staphylocoques plein la gorge, un moral à toute épreuve et un examen de grec dimanche et lundi. On me fait subir toutes sortes de supplices comme le lavage de gorge au bock, et j’ai pour tout potage la compagnie de maman, qui se fait d’heure en
1960 PAPA M’EMMÈNE A LA SORBONNE Lire la suite »