LE MÉTRO DE LA DISSONANCE (2005)

Le métro de la dissonance
Écrase une aciérie qui danse.
Jambes croisées doigts enlacés
L’un prie, l’autre a le dos courbé
Sur l’écran tout petit qui sonne,
Bureau de nain, tablette morne,
Il téléphone à Perséphone
Qui dans le métro nous espionne
 
Chantez, dansez, dieux souterrains
boyaux d’attentes fourvoyées
passacaille au dentier qui branle
le métro de la dissonance
répète à l’infini sa transe
 
Variations et fugue en sous-sol
assoupis et exaspérés
la peau blême les traits tirés
dépôts inertes nous glissons
sur ces banquettes qui flageolent
sur ce long toboggan qui tremble
Seigneur, fais que la redondance
Soit une éternité qui danse
 
Nous le faisons tous les jours
Ce trajet qui nous exaspère
Nous l’empruntons tous les soirs
Ce souterrain sans lumière
Boyau ventru de métropole
Indigestion de vieille reine
Chante, ô déesse monotone
La lévitation souterraine
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