Ce temps qui bat
Je reste là
Caressée par les mots
Assise
sans trop souffrir
Je me retiens
À l’écritoire
Je me maintiens
Au bord de ce parloir
Monde tout maigre
Très mince affaire
J’y suis j’y reste
Cramponnée au
Bord de n’y être
Ni pour quiconque
Ni pour qui sonne
Ma manière d’être
a tamponné
le bord le corps
de ne pas être
Je n’y suis pas
Tu n’y es pas
Non tu n’es pas
ce que tu crois
Confins des choses
Si demain l’ose
c’est à l’orée
du seul peut-être
que je m’adresse
à la fenêtre
et que se dresse
et que se tient
celui qui vient