le jour où j’ai rencontré l’impuissance
où j’ai su que je ne pourrais plus bouger mon gros lit ni porter
le meuble démantibulé à tiroirs qui encombre la salle de bains pour le déposer sur le trottoir
le soir où j’ai demandé à ma fille
de descendre dans la rue
cette lourde plaque cette vieille télé ce lampadaire
le jour où je me suis fait mal à une côte en me penchant pour faucher l’herbe
le jour où j’ai eu mal à chaque pas en marchant
transpercée de poignards
comme la petite sirène
ce jour-là est venu.
Bon jour je te salue