Il faut pouvoir s’emparer cher ami
des grands temps incandescents
il faut savoir s’emparer chers enfants
de ces grands pans de siècles encore tout frémissants
de vérités que personne n’a suivies
Le temps a laissé traîner derrière lui des soieries
des traînes de mariées des scories
elles ont balayé la poussière
nous éternuons dans leur sillage
si quelqu’un attrape la traîne
la soulève, la dépoussière,
la mariée vierge et si peu mère
rien que pour vous engendrera
dans l’éclosion retardataire
– rien que pour vous, êtres rudimentaires –
un enfant surprenant
un jamais vu du temps
un grand être vivant