2021

QUELQUE CHOSE DE SAILLANT (2005)

J’attendrai dorénavant Quelque chose de saillant pour griffonner quelques mots lorsque je prends le métro, dit-elle à l’alter ego. Puis elle monte dans la rame. Onze stations. Pas un drame.   « Patientez quelques instants » Un silence impressionnant. Bientôt Nation. On descend. On est descendus. J’entends : « Allô Patricia, bonjour ! sur le […]

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DRAMAMINE (2019)

Je me souviens qu’enfant du jour où l’on m’a donné de la dramamine je n’ai plus jamais eu mal au cœur en automobile   je me souviens que j’ai appris plus tard qu’on en avait donné aux soldats alliés pour le débarquement de Normandie. Mais nous, dans la Peugeot, nous n’allions pas en Normandie. Nous

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LIRE ALBERT LONDRES DANS L’AUTOBUS (2019)

À Paris, dans le bus 28 sous la pluie mêler sa rêverie à des mots d’Albert Londres. Psalmodier Héthéens, Amorrhéens, Phéréziens, Jésubéens, en regardant la tour Eiffel. La vie est un curieux mélange n’est-ce pas ? Au bout de l’avenue de Breteuil, des platanes écartent les bras. Les Invalides bouchent l’horizon. Lord Balfour avait dit

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BERCEUSE (1977)

La grand-mère a chanté sa berceuse au petit nourrisson qui s’étrangle, et dont l’iris gris-bleu ne distingue qu’un trouble. Il entend cependant les précises lueurs d’une grammaire ovale lui pénétrer le cœur.   La langue avec son corps joue à la mandoline. Il digère les sons dans l’émulsion du lait et des philologies, que la

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26 JANVIER 2009. PETITS TABLEAUX D’UN AUTRE MONDE

Souvenirs pour Shérane Je viens d’un autre monde, chère enfant.Quelques souvenirs en vrac.D’abord, le débarquement. La maison est petite, le temps radieux. Le village s’appelle Maillebois. Mon père ouvre la grille. Avec nous, il y a Totti. C’est mon frère. Maman, elle, n’y va pas. Elle reste, à cause des jumeaux. Nous, nous allons à

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MON ÉPITAPHE (2007)

Un jour de mélancolie ordinaire je suis allée au cimetière pique-niquer au Kremlin-Bicêtre   Plutôt que d’aller au resto je sortis donc de mon bureau franchis l’avenue de Fontainebleau où grondaient bus et tombereaux puis m’enfonçai à pas petits dans ce lieu-dit dans ce lit clos où bruissait l’âme des tombeaux   J’y admirai les

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MES ARTICLES DANS *LA CRITIQUE PARISIENNE*

Une éducation catholique de Catherine Cusset – La Critique parisienne n°72, 4ème trimestre 2014 Le siècle des nuages de Philippe Forest – La Critique parisienne n°66, 4ème trimestre 2011 Monet, une vie dans le paysage de Marianne Alphant – La Critique parisienne n°64, 4ème trimestre 2010 Sur le Web. « Pâlir de la fenêtre bleue

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2005. CLÉA et DOMINIQUE – ou UNE INTERLOCUTRICE MUETTE QUE LA COLÈRE ÉTOUFFE

NOVEMBRE 1981. Encore un dimanche que j’ai passé à préparer ma mort c’est-à-dire à écrire, plutôt qu’à m’occuper des vivants, Clara et Bo, qui, l’un, regarde la télévision, l’autre, gelée, s’enveloppe de lainages dans sa chambre et travaille (je suppose). Je suis triste. Rémy qui a passé les vacances de la Toussaint ici avec un

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PHOTO DE FAMILLE : COMMUNION SOLENNELLE (2019)

C’était un jour de mensurable été Où la table était mise habillée de chemises Et le vin renversé rouge au flacon teignant De son sang conversé les étoffes nappées Racontait une histoire aux enfants embusqués   La famille était là réunie sous le chêne Et le photographe immortalisait la scène Chacun riait de cet instant

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POUR NE PLUS Y PENSER – Poème de la séance de peinture du 10 septembre 2012 chez Olivier W.

J’ai voulu que ça soit un peu liquide j’ai voulu que ça tienne chaud   J’ai voulu que ça soit reconnaissable et j’ai crié : apparaissez, formes humaines Quatre silhouettes sont apparues   Alors j’ai murmuré : et vous, lettres de l’alphabet, faites-moi signe ! la lettre epsilon me plaisait   j’ai voulu habiller et

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ÉCRITURE AUTOMATIQUE OU ÉNERVEMENT SUR LE MACINTOSH D’OCCASION QUE M’A FOURGUÉ XAV (2007)

Nom de nom de nom de nom de rom de rom de ripou de rutabaga de rutagatave de turlututare de forture de foutyle de cadran solaire ! ouille ouille aille ailla ailleurs aillaxe ! eh quoi ? le cœur de l’artichaut blettit et, quoi, le machoine macintosh est bien loin d’obeyoir aux jurons. Foin de

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19 DÉCEMBRE 2006 – MAIS L’ÉDITION PAPIER C’EST MORT

Mon fils aîné s’esclaffe lorsque cessant mes cachotteries Et prenant mon courage à deux mains à Montreuil je lui dis que je cherche un éditeur pour mes poèmes de nuit. Je veux, lui dis-je, émerger au grand jour, cesser de murmurer des confidences à de simples tiroirs. Et le voilà plié en deux de rire 

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RADIO-RÉVEIL (2006)

Matin. Salle de bains. Lit. Lecture. Manuscrit. Classement. Téléphone. Crème anti-ride et mascara. Me parfumer l’aisselle avec du Samsara Ça prend du temps, tout ça ! J’ai une p’tite vie bien symphonique Je cours après, c’est diabolique. Prendre le courrier. Descendre la poubelle. Banque. Publicités. Répondre aux mails. Bulletin de salaire à éplucher. Panique Et

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6 NOVEMBRE 2006. À B. IN PETTO

« M’identifier à toi, te prendre pour modèle » Oui, j’ai écrit cela à Bérénice. Cela l’affole et lui déplaît. Elle me vole dans les plumes, me met en demeure de m’expliquer. Trajectoires différentes. Suivre ta trace ? Ou te suivre à la trace ? (Bizarre mes lapsus : j’écris Travers, Tracas, gravats, Travée, Entrave…) Je rouspète, je

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2006. À BÉRÉNICE

De: « Marie-Noëlle » À: « Bérénice » Objet: Re: Vivement tes poèmes Date: samedi 4 février 2006 20:04 —————————————— Pas facile, d’envoyer ses poèmes en chantier à imprimer à autrui ! Heureusement que c’est toi !! (Tu peux lire, j’aimerais même, mais tu n’es pas obligée)… (Bizarre, c’est comme si mon ordinateur sagace s’était mis en panne d’imprimante

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17 MARS 2006. MALAISE AVEC FRED

Retour de Vallouise. Perte de continuité. Je peignais, peignotais. Ça s’interrompt. Écrire un poème par jour, depuis début 2006, interrompu aussi. Cassé. Exercice peut-être lié à ma correspondance avec Fr ? Sans doute à une croyance, une foi, une espérance, concernant cette relation. Qu’on allait inventer quelque chose, ouvrir un sentier inédit dans la jungle des

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20 MARS 2005 C’EST BIEN LA PREMIÈRE FOIS QUE QUELQU’UN ME DIT « DORS BIEN » À SEPT HEURES DU SOIR

Demain le printemps. Hier soir, travaux écrits de binage, labourage de plates-bandes. Qu’est ce qui va sortir de ces retournements de terreaux ? Feuilles mortes en décomposition, jeunes pousses d’un vert acide ? Quelle musique composer de l’instantané des propos qui fusent, alouettes ou mésanges, et du chant oublié de la mémoire ? Avec ces énormes

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FUTUR ANTÉRIEUR (2019)

Il faut pouvoir s’emparer cher ami des grands temps incandescents il faut savoir s’emparer chers enfants de ces grands pans de siècles encore tout frémissants de vérités que personne n’a suivies Le temps a laissé traîner derrière lui des soieries des traînes de mariées des scories elles ont balayé la poussière nous éternuons dans leur

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DÉCEMBRE 2004 EST-CE AINSI QUE NAÎTRAIT L’ŒUVRE (DE LETTRES PAS ENVOYÉES) ?

Le 1er décembre 2004 Document joint (pas envoyé) Frédéric, serais-tu devenu mon journal ? Mon directeur de correction (oh le lapsus !! je voulus dire de collection) ? Écrivons-nous un roman par lettres  ? Et pourquoi faudrait-il un roman  ?? Eh, bien, parce que MARiNO = ROMAN plus i Romain  ? Main (d’)or  ? Roma®in,

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MARDI 18 JANVIER 2005. PETITS FAITS SAILLANTS DE LA JOURNÉE D’HIER

Éblouie Éblouie à Beaubourg par les petits carnets Du peintre Jean Hélion dans la vitrine Éblouie le même soir par la lecture d’un livre acheté (exemplaire de démonstration) en solde dans l’échangeur de la gare du RER, Poèmes de métro, de Jacques Jouet : un écrit chaque jour Éblouie par leur discipline. PS facultatif. Éblouie des

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AUTOMNE 2004 PLAISIR DE SE SENTIR AIMÉE OU PHASE MANIAQUE CARACTÉRISTIQUE D’AVANT LA RETRAITE

Jeudi 16 septembre 04 Long coup de fil de Lucie Badiou. Elle s’est fait une entorse à la cheville et se désole de ne pouvoir venir pour la rentrée de l’atelier de nu demain. « C’est toi la première à qui je téléphone, dis-bien à Laurent et aux autres que…  est-ce que tu viendrais me donner

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FÉVRIER – MAI 2004

Dimanche 1er février Deuxième jour du stage « collage ». Rue Jean-Pierre Timbaud, attroupement d’hommes qui assiège la mosquée. Qu’est-ce qui se passe  ? À l’atelier d’Olivier, pour une fois, pas rencontré d’obstacle intérieur. Ni lamentation ni nausée. «  Le collage, ça me convient. Comme ça, je ne rencontre pas le mot peinture, qui me paralyse. Tout,

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LIQUIDITÉ (2008)

  L’émiettement, la dispersion, le psychisme labile, et l’écriture pour rassembler, lutter contre la grande fuite au fond de l’évier. Donner forme. Cent pour cent d’accord. Pourtant, une réticence. Ne pas donner tête baissée dans le sauvetage. Pourquoi ne pas plonger un peu dans la dilution fondamentale de notre expérience de nous-mêmes ? La grande

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JANVIER 2004 ÉCRIRE LES OCCASIONS MANQUÉES

8 janvier 04. Exercice de style (ou d’expression sentimentale et française) Consigne  : Veuillez remplacer je vous prie dans le texte qui suit l’expression “ ça m’a fait quelque chose” ou “ ça m’a fait drôle ” par un verbe plus précis. Ça m’a fait drôle de me retrouver au Louvre avec Olga qui croquait devant un café

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1998 LA REINE DES ABEILLES (SOUFFRANCE AU BOULOT 2)

Jeanne qui me dit au téléphone : “Quoi ? Tu n’as toujours pas de secrétaire ! ! Et ça fait combien de temps ? Je compte sur mes doigts : “Michèle est partie le 1er mars… trois mois.” — Mais dépêche-toi d’envoyer une lettre recommandée, sinon on pourra dire que tu as accepté la situation ! Grouille ! ne laisse pas traîner !

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1998 L’ARTICLE SUR LA COMMUNICATION FAMILIALE PAR INTERNET

26 septembre 98 C’est demain dimanche Coup de fil d’Elisabeth : elle a installé Internet, Word etc. sur son macintosh à vendre, aujourd’hui elle a la voiture, elle me l’apporte ce soir. Moi, coup à l’estomac : ça s’appelle ferrer le poisson. “Pas du tout ce qui était convenu ! Tu devais m’inviter un soir chez toi, voir

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1997 UNE PETITE ÉTOILE BLANCHE

Sur le sym­bole une anec­dote d’a­do­les­cence m’est re­ve­nue dans la rue, une pe­tite his­toire sans im­por­tance, as­sez in­si­gni­fiante. J’Ž­étais en classe de pre­mière, je re­vois en­core le ta­blier bleu in­di­go à plis lâches, in­formes. Nous le pas­sions au-des­sus de l’u­ni­forme bleu ma­rine comme une robe de femme en­ceinte par-des­sus le cor­set de l’en­fance. Je me

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1997 MARS-AVRIL

Début mars 1997 Je marche derrière Beaubourg avec Clara, nous regardons la fontaine si drôle de Niki de Saint-Phalle et son comparse bricoleur (oublié son nom, vraiment je perds la mémoire). Pour elle, ce sont les vacances d’hiver. Moi, je viens de rentrer dare-dare de Toulouse, réveillée à huit heures du matin chez Chantal par

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1996 ENCORE UN RV RATÉ

  Le répondeur clignote. Toujours un peu peur des messages qui m’attendent quand je rentre. J’appuie. Un silence. Puis  : «  Ah oui c’est vrai… Euh… Marie-Noëlle, c’est Gilles à l’appareil… je reçois demain les enfants à déjeuner, et si tu avais voulu te joindre à nous… tu aurais été la bienvenue…Aujourd’hui samedi… Rappelle-moi.  »

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1997 FIN DU FORUM D’INITIATION LANDMARK (À CAUSE DE CLÉA)

Je crois que j’y ai été « pour lui faire plaisir ». Pour ne pas la perdre. Partager cela avec elle, avoir encore quelque chose à se dire. Ses propos dithyrambiques sur ce stage. Séduite. Attirée. Mais, dans sa façon d’en parler, un petit quelque chose me coince, comme si je n’avais aucune possibilité d’y échapper sans

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AH CE MOMENT SI INTÉRESSANT (Dans le RER) 2010

Ah ce moment si intéressant si intéressant si surprenant où assise sur mon siège de métro je m’inquiète car je me demande – oui, je me le demande – s’il est vraiment possible que je change de posture pour me mettre debout, sortir.   Ce moment de sacrum chatouillé d’électricité parcourue de fourmis frissonnantes comment

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1996 ESPRIT, ES-TU LÀ ? (DIEU, SAINTE-MARIE, LES HOMMES ET MOI)

Esprit es-tu là ? Je ne pense pas que Dieu m’a abandonnée, mais je pense qu’il me fait la gueule. Ce n’est pas une scène de ménage, mais une longue bouderie. Comme un malentendu pesant, sans récriminations directes. On vit ensemble mais on ne se parle plus. J’ai beaucoup de reproches à lui faire. C’est

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1985 HIVER

MERCREDI 13 FÉVRIER 1985. Ce soir, je rentre suffisamment tôt pour intercepter Rémy qui est là de passage. Son visage est sérieux. “Tout va bien…. vraiment très bien. (Au téléphone, il me disait la semaine dernière “tout baigne”). … Ça y est, je me suis installé chez Anne. un deux pièces à Montmartre… C’est bizarre,

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