À QUI ME LIT (2015)

Qui me lit ? Qui m’écoute ?? Toi, mon père, là-haut ? Toi, ma mère ?
Mon grand frère inconnu ? Mon aîné ? Mon puîné ?
Cela en fait du monde penché sur mes cahiers !!
(Je veux dire mon PC.)
 
Ils ont été, ils sont. Toujours. C’est la durée qui dure.
L’intuition d’être qui se déploie
où la disparition n’est pas de mise
 
Apparaître, disparaître. Verbes intermittents. Vous jouez à cache-cache
avec les angles morts de notre perspective
et nous nous efforçons de palper votre fuite.
 
Ô nous, les dessineurs, les traceurs de charbon
sur les dures parois du temps, que faisons-nous que nous ne savons pas
à l’aide de nos deux mains
qui pétrissent un peu de réel ?
Nous soupçonnons.
 
Soupçon de sel, madame ? Soupçon d’alcool, sourcils froncés
sur une escarbille de fusain qui pénètre sous la paupière
et l’œil en devient rouge, presque phosphorescent ?
 
Le verbe être a une frontière
et lorsque tout doit disparaître
servez-moi donc un litre de tourment
que je n’oublie pas mon roman familial
 
Oh, servez-moi un litre de tourment
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