Fille d’azur
ô créature
ensommeillée
arraisonnée
ou ennuyée
lorsque tu poses
tes reflet roses
Vénus tu l’oses
le vendredi
sur un trépied
modèle vivant
à l’atelier
quand je dessine
ton humérus
est-ce que je t’use ?
Je suis venue
charbonner ton
architecture
en clair obscur
chiffonner ton
apparition
sur du Canson
jeune Vénus
est-ce que j’abuse ?
Lorsque j’enroule
œil cannibale
aux verticales
de tes fémurs
une spirale
de mes erreurs
ah quel malheur !
toi si parfaite
dans mes hachures
assassinée
de tant d’horreurs
payées à l’heure
est-ce que tu meurs ?