LIRE ALBERT LONDRES DANS L’AUTOBUS (2019)

À Paris, dans le bus 28 sous la pluie
mêler sa rêverie à des mots d’Albert Londres.
Psalmodier Héthéens, Amorrhéens, Phéréziens, Jésubéens, en regardant la tour Eiffel.
La vie est un curieux mélange n’est-ce pas ?
Au bout de l’avenue de Breteuil, des platanes écartent les bras.
Les Invalides bouchent l’horizon.
Lord Balfour avait dit : « Juifs ! L’Angleterre est touchée par votre détresse. »
Le train roulait. Le rabbin sommeillait.
Mon voisin, assez gros, écartait les cuisses.
Ses yeux venaient de loin. L’Orient les habitait encore.
L’autobus tournait rue d’Estrées.
En Algérie, Bouteflika rusait et mentait pour rester.
Albert Londres se disait : Quand on flirte avec Dieu à travers des caractères d’imprimerie,
a-t-on encore des pensées pour de sottes créatures ?
Ce flirt par lettres avec un dieu me touche. Il me concerne, me dis-je..
Nous entrons rue de l’Invisible. Non. Rue de l’Université.
Mauvais yeux. Pont des Invalides.
Le ciel est gris j’ai oublié mon parapluie.
J’écris : me recopier. Apprendre par cœur.
Acheter un stylo Parker.
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