Puis-je ? Est-ce que je peux ? Qu’est-ce que j’y peux ? Pouvez !
Je n’en peux plus. Puis-je ? Vis-je ? Vive. Épuisée. Ivre.
Vivante d’épuisement. Puise ! Je t’en prie, ego, puise.
Épouse. Aiguise. Ta voix. Elle veut. Mais puis-je?
Vous pouvez, chère amie, vous pouvez.
Moi, je n’y suis pour rien, vous le savez trop bien.
Je plaiderai pour un désordre d’innocences
et je serais sauvée si je réussissais
à chérir ma propre impuissance
et si je chérissais mon propre épuisement
de guérisseur raté, si je m’aguerrissais
et si j’atterrissais les pieds bandés d’un petit rire
le vent me soufflerait avec les feuilles
« Veuillez. Veuillons. Et veuille. »