JE SUIS POREUSE (2006)

Je fais du porte à porte. Aucune continuité.
Petit boulot. Demi-métier. Horaires émiettés.
Entre deux rendez-vous, pas le temps
de rentrer chez moi. J’attends.
Jardins publics. Cafés en pente. Nuages électriques.
Dans les squares je stationne.
Dans la ville je piétine
Cervelle à l’air. Mes incertains horaires
Me font habiter dans les rues
et je m’emmêle à l’atmosphère
 
À bout portant
je reçois l’air
sans autre intermédiaire
que quelques frissons de lumière
Sur mon carnet ouvert,
Piquetée de lumières
Ma peau devient poreuse
 
À quoi ? Je ne sais trop. À des musiques
des phrases atterrissent
chansons d’excavatrices
agrippées trois par trois,
En vols planés bizarres les mots me tombent dessus
Ils sont beaux mais absurdes
Lorsque je déambule
mes mots sont somnambules
et quand je me relis
le résultat est nul.
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