« Déposons maintenant les soucis de ce monde… »
La pluie d’un chant mystique me fait trembler de froid
Je ne m’avance pas sans frissonner vers le mystère
que je vole aux ecclésiastiques ses propriétaires.
Le passage vers le Dieu de l’armoire est étroit
Au fond de la paroisse, je demeure la main sur la porte
Ma bouche ne s’ouvre pas pour chanter le tropaire
et dans ces lieux je suis une étrangère
Je n’offre que mon oreille. Mais, sans elle, le chœur
demeurerait sans voix, et Dieu n’entendrait pas.
L’iconostase désigne un double fond
où l’on tient prisonnière une sacrée illusion.
Je ne m’avance jamais sans hésiter vers la communion
Tout de même, ils ne savent pas que je leur vole leur Dieu
S’ils pouvaient lire dans mes pensées, ils me chasseraient.
Dieu merci mes pensées sont à moi, qui raisonnent
et Dieu après tout n’appartient à personne.