Papiers geints plein les poches
avec mes bégaiements pêchés en ville
j’ai trébuché sur les parvis
un grand œil nu me regardait cruel
boitiller au fond des ruelles
tout le long des trottoirs tout le long des ruisseaux
glissant comme un métro
le long des caniveaux
et bousculée par les autos
je traînais ma névrose
mais aux lèvres une rose
c’est ainsi que l’on pose
sur un banc de saison
sa morose émotion
ahanant de la prose
et franchissant les ponts
