j’ai fourbu ma superbe
ne parle plus qu’aux herbes
Sans avarice, à flots
et gratis pro deo
au guichet des béances
les dieux en déshérence
versent leur impatience
ou leur munificence
dans ma petite radio
les voici qui balancent
leur transe à mon hublot
toi et moi, marions-nous
faisons une chimère
un homme à bec d’oiseau
sous un arbre très beau
hybridons nostalgiques
nos espoirs futuristes
à de beaux animaux
j’ai un dieu sous la langue
il bégaie, c’est étrange
il me parle en patois
il jargonne en chinois