Matin. Salle de bains. Lit. Lecture. Manuscrit.
Classement. Téléphone. Crème anti-ride et mascara.
Me parfumer l’aisselle avec du Samsara
Ça prend du temps, tout ça !
J’ai une p’tite vie bien symphonique
Je cours après, c’est diabolique.
Prendre le courrier. Descendre la poubelle.
Banque. Publicités. Répondre aux mails.
Bulletin de salaire à éplucher. Panique
Et s’ils s’étaient trompés les gros méchants
Comment vérifier ça ? c’est trop technique !
Et maintenant une lettre du syndic !
Ainsi chaque matin mille éléments épars
Jouent leur cacophonie, chacun sa partition,
Son crincrin dissonant, chacun stridule à part,
joue dans son coin, couine et cacarde
Sans écouter les autres. La matinée file à l’anglaise.
Mes tympans crissent. Tout ripe.
Où est-elle, ma petite musique ?
Et Adam qui va rappliquer, qui rapplique
avec toutes ses dents, son beau menton,
sa bouche en cœur, son lourd veston,
s’imaginant peut-être ici trouver
Une femme dans son entier
Une femme à son diapason
Et s’échapper un peu, pauvre âme
À sa vie harcelée d’échardes.