Au 27 rue de la Glacière
Les employés du maire
Sont passés cette semaine
Et son sommeil a bien changé
À l’habitant du porche.
Ils lui ont retiré
Son canapé ses cartons ses canettes
Ses oreillers ses poussettes
Ses vieux traversins ses caissettes
Il dort maintenant recroquevillé
Comme un gros saucisson
ficelé de crampes et de frissons
en chien de fusil mouillé
Il dort les poings serrés
dans son vieux blouson noir
À même le trottoir