1997 UNE PETITE ÉTOILE BLANCHE

Sur le sym­bole une anec­dote d’a­do­les­cence m’est re­ve­nue dans la rue, une pe­tite his­toire sans im­por­tance, as­sez in­si­gni­fiante. J’Ž­étais en classe de pre­mière, je re­vois en­core le ta­blier bleu in­di­go à plis lâches, in­formes. Nous le pas­sions au-des­sus de l’u­ni­forme bleu ma­rine comme une robe de femme en­ceinte par-des­sus le cor­set de l’en­fance. Je me sen­tais à l’aise dans ce tis­su plus l鎭ger, plus flou, plus sem­blable à une peau que le reste de notre pan­o­plie qui par de mul­tiples sangles, cein­ture, élastique des chaus­settes, etc, s鎭pa­rait notre ana­to­mie en plu­sieurs Žétages ne commu­ni­quant guère.

Nous ap­pe­lions ce ta­blier « la cha­suble » et il nous ren­dait hi­lares, nous le trou­vions sym­pa­thi­que de dis­si­mu­ler nos ex­crois­sances en­com­brantes et de nous rendre toutes Žégales, très dŽ­émo­cra­ti­que­ment : les jo­lies ce­ssaient d’y être trop jo­lies et les laides d’y être trop laides.

Je ne me rap­pelle vrai­ment plus ce qu’à l’鎭po­que le mot sym­bole pou­vait si­gni­fier pour nous, ni ce qu’on nous en dis­ait. Cer­tai­ne­ment rien de bien in­tŽ­éres­sant, car le « Sym­bo­lisme » en lit­tŽ­éra­ture n’arra­chait pas de cris d’en­thou­siasme à nos chers profes­seurs ( c’鎭tait dŽ­éca­dent, es­souf­flŽé, quin­teux, ce n’Ž­étaient pas de vrais Žécrits fon­da­teurs, comme Pas­cal, comme Ra­cine, al­cools si forts que même la lecture de Phèdre nous éŽtait inter­dite). Et il y avait une bonne rai­son de m鎭pri­ser le sym­bole, qui éŽtait conte­nue dans cette phrase : « Pour nous les ca­tho­li­ques, l’­hos­tie c’est le vrai corps du Christ, pour les pro­tes­tants, ce n’est qu’un sym­bole ». Au­tant dire que ce qui avait de la va­leur, c’鎭tait le vrai de vrai, le rŽ­éel de rŽ­éel, le rŽ­éel, le physi­que, le puis­sant, le « à la lettre » qui vous fait tom­ber sur le cul (Da­mas). Le symbo­li­que, c’鎭tait de l’er­satz, mot qui avait rŽé­son­nŽé bien sou­vent dans mes oreilles pen­dant l’Oc­cu­pation: de l’er­satz de ca­fŽé, de sucre, de pat­rie.

Un jour, je trou­vai dans un pot de nes­ca­féŽ des an­nŽées 55 (Žétait-ce du nes­ca­fŽé, vraiment ?? de l’er­satz de ca­fŽé ?) une pe­tite Žétoile blanche de plas­ti­que, ob­jet bien dŽéri­soire, et sans sa­voir pour­ quoi l’Ž­épin­glai à mon ta­blier-cha­su­ble in­di­go, que d鎭jà les la­vages avaient éclair­ci, sous la cla­vi­cule droite.

J’a­vais d鎭jà à cette éŽpo­que l’u­sage du « je ne sais pas » et du « c’est comme ça ». Je me pa­va­nais donc dans les cou­loirs du col­lège avec mon éŽtoile blanche sur mon tablier bleu, les deux pou­ces­ coin­cŽés dans le haut des bre­telles car ces cha­subles éŽtant dŽépour­vues de poches il fal­lait bien mettre les mains quel­que part. En haut de l’escalier se trou­vait le « pe­tit bu­reau » de Mlle d’U., notre maî­tresse de di­vi­sion, et c’Žétait là aus­si que se ni­chaient les rayon­nages de la bi­blio­thèque r鎭crŽéa­tive où nous ve­nions pui­ser des Cro­nin, des Élisabeth Goudge, des Ces­bron et des « Signe de piste. » Et, bien en­ ten­du, d’in­nom­brables ou­vrages de spi­ri­tua­li­tŽé dont nous raf­fo­lions, et dont nous Žétions plu­sieurs à re­co­pier re­li­gieu­se­ment dans de pe­tits car­nets quelques phrases bien sen­ties en forme de ma­ximes de vie. Nous ai­mions les phrases qui font vivre.

Mlle d’U. avait les yeux noirs comme une fla­que de gou­dron brillant, le men­ton volontaire, le ta­lon ­ plat et le cas­que de che­veux courts lui dŽéga­geant spor­ti­ve­ment le front. Lors­ qu’elle nous par­lait, c’Ž­était son men­ton qu’on voyait en pre­mier, sorte de cap pro­émi­nent, en­suite ve­naient ses lèvres as­sez fines qui s’ar­ran­geaient avec une maîtrise cons­om­mŽée pour que sa bouche ne s’ouvre qu’­ho­ri­zon­ta­le­ment, ja­mais verti­ca­le­ment (ja­mais en forme d’O), en­suite son nez bref et en­fin ses yeux de braise qui dans cette pos­ture in­cli­néŽe du vi­sage sem­blaient re­fu­ser le face à face pour nous toi­ser de haut. Elle éŽtait là, der­rière son pe­tit bu­reau, à clas­ser des pa­piers, et nous far­fouillions à plu­sieurs dans les rayons de la bi­blio­thè­que ; nous nous at­tar­dions d’ordi­naire un peu trop, es­p鎭rant qu’à la lon­gue elle fe­rait at­ten­tion à nous, nous dirait un pe­tit mot per­son­nel. Et ce­la ne man­quait pas, en­core qu’elle nous prît le plus sou­vent à re­bours de nos es­p鎭rances. Comme j’鎭tais sur le pas de la porte, ayant en­fin trou­véŽ le livre qui ali­men­te­rait mes soi­rŽées et le jeu de cache-cache avec mon père qui vou­lait tou­jours que j’鎭teigne à dix heures et dont j’en­ten­dais le pas lourd sur le coup de mi­nuit re­ga­gner len­te­ment la chambre conju­gale – il s’en­dor­mait généra­le­ment dans le sa­lon sur son livre ou sur son jour­nal dès que ma mère quit­tait les lieux pour al­ler dans la salle de bains, et je suis en­core Žémue de pen­ser que peut-être éŽtait-ce là, cette halte, cet entre-deux, entre dix heures et mi­nuit, l’u­ni­que in­stant de la jour­nŽée où il b鎭n鎭fi­ciait d’un es­pace per­son­nel – comme donc je ser­rais les livres em­prun­téŽs dans mon car­table et fran­chis­sais le pa­lier ci­rŽé, la voix de Mlle d’U. m’at­tra­pa au vol :

« Qu’est-ce que c’est donc, au fait, que cette étoile, que vous por­tez ?
– Oh, rien, c’est une pe­tite étoile de plas­ti­que…
– Oui, je vois bien… mais est-ce que ça a un sens par­ti­cu­lier ? est-ce que ça veut dire quel­ que chose ? »

Bi­zar­re­ment sa voix Žétait mal as­su­rŽée, pres­que ti­mide, pas du tout dans son style. J’y en­ten­dais des points de sus­pen­sion. Je m’en­ten­dis Žécla­ter de rire, ce qui est une manière ha­bi­tuelle chez moi, et en­core au­jour­d’­ hui, de noyer sous la bonne hu­meur une cer­taine in­so­lence, et une foule d’autres sen­ti­ments. Elle in­sis­tait, de sa voix un peu rau­que :
« Un in­signe, un in­signe que l’on porte sur soi, ce­la a for­c鎭ment une si­gni­fi­ca­tion ?
– Non, non, je vous as­sure… ce­la n’a au­cune si­gni­fi­ca­tion ! C’est juste comme ça.
– Au­cune si­gni­fi­ca­tion ? Ce­la ne veut rien dire ? »

Je me­ mis à rire de plus belle, forte de mon in­no­cence, cer­taine de ne pas lui men­tir, de ne rien lui dis­si­mu­ler : Le jour n’鎭tait pas plus clair que le fond de mon cœur. Je ne lui ca­chais rien, et pour­tant je lui ca­chais tout. – « Mais non ! Rien ! vrai­ment rien ! » J’ou­vris les mains, comme un pres­ti­digi­ta­teur qui montre qu’il n’a vrai­ment rien dans les manches. Et je dŽ­éva­lai l’es­ca­lier, peut-être jubilante, peut-être tri­om­phante, mais aus­si avec le sen­ti­ment d’une éŽnigme, comme si sans le vou­loir et par inadvertance avec la pe­tite Žétoile blanche j’a­vais mis la main sur le ta­lis­man dŽ­éri­soire qui pou­vait dŽés­ar­mer une per­sonne si puis­sante (il me re­vient main­te­nant qu’elle appar­te­nait à une fa­mille de mi­li­taires), qui rŽ­égnait sur nos vies, sur nos âmes, et avait rai­son de nos moindres re­plis (qu’est-ce qu’une main si­non un re­pli?).

Mais c’est quand même vrai qu’au­jour­d’­hui moi aus­si je me de­mande ce que pouvait bien vou­loir dire cette pe­tite Ž­ étoile blanche.

Aujourd’­hui elle me fait pen­ser à l’Ž­étoile jaune. Mais pour­quoi ? En 1955 on ne par­lait guère de ce qui s’Ž­était pas­séŽ sous l’Oc­cu­pa­tion, on nous fai­sait vivre une éŽpo­que toute neuve, Žéter­nelle, et sur­tout sans pas­sŽé. C’Ž­était comme une ar­moire aux façades mi­roi­tantes, la­quéŽes, gla­céŽes, po­lies, que nous n’a­vions pas à ou­vrir, ou comme le ca­bi­net de Barbe-Bleue. Des fan­tômes, des ca­davres s’a­gi­taient dans notre ombre, mais com­ment pou­vions-nous en avoir le soup­çon, nous à qui l’on faisait boire le pa­vot de l’ou­bli? Et com­ment l’Ž­étoile jaune au­rait-elle pu me concer­ner ?

Était-ce sim­ple­ment le thème de l’e­xil, que l’a­do­les­cent ne connaît que trop bien : exi­lŽ de l’en­fance, pas en­core ar­ri­vé à la terre pro­mise de l’a­mour?

Ou bien, un bain d’ou­bli vo­lon­taire m’a­vait-il trans­for­méŽe se­cr­ète­ment, comme Don Qui­chotte, en une sorte de Juif mas­quéŽ et man­qué Ž? Il y a bien des gar­çons manquŽés… Entre pro­phètes d’Is­raël et hŽ­éros de la che­va­le­rie, nos iden­ti­fi­ca­tions idŽéales s’a­gen­çaient en ro­man pi­ca­res­que qui résiste aux clar­téŽs. La trame en éŽtait Ž­ étrange. Tout de suite ça com­men­çait par un cons­tat d’ou­bli : Je ne peux pas me rap­pe­ler… Je ne peux pas te dire… Il ne faut pas sa­voir… Vous êtes une raisonneuse… Il ne faut pas al­ler voir par là… L’o­mis­sion de quel­que chose rend cette chose om­ni­prŽ­ésente, dit Bor­gès, or au­cun juif dans notre en­fance, pas la moindre Ruth, ou DŽ­ébo­rah, ou Sa­ra, dans le col­lège ca­tho­li­que, et ce texte, l’Évangile, qui ne parle que d’eux. Al­lait-on vrai­ment nous faire go­ber que Jésus n’Žétait pas juif? Il est clair qu’a­vec l’Évangile l’en­sei­gne­ment ca­tho­li­que pro­di­guéŽ s’em­mêlait les crayons, car il avait beau se prŽ­étendre le maître de l’in­ter­prŽ­éta­tion, il nous res­tait le texte. Et si l’on éŽcar­tait toutes les voix auto­ri­sŽées qui l’em­maillo­taient, l’Ž­étouf­faient, le dŽébi­taient en tranches di­manche après di­manche, pour qu’on n’en ait ja­mais de vue d’en­semble, ni de lec­ture sans com­men­taire, si un beau soir on se met­tait à le lire d’une traite comme un vul­gaire ro­man, par simple cu­rio­si­tŽé ou par soif vŽ­éri­table, il se met­tait­ à scin­tiller dans la nuit comme un texte d’a­bord Žéso­tŽ­éri­que où il s’a­git de faire pas­ser un mes­sage à la barbe de l’In­qui­si­tion du mo­ment, pour des gens qui pour­raient le com­prendre.

En­core au­jour­d’­hui je suis stu­pŽéfaite lors­ qu’on me dit que, contrai­re­ment au judaïsme et à l’is­lam, le chris­tia­nisme n’est pas une re­li­gion du Livre ; que, même si tous les textes Žétaient igno­réŽs, ou dŽ­étruits, Dieu nous par­le­rait en di­rect. En di­rect, vrai­ment ? Ou par la voie du « cœur » ?

Pour­quoi pas ? Contre la voie du cœur, je n’ai rien, en­core que je ne me sente pas for­cŽément douéŽe pour ce­la. Ques­tion d’Ž­édu­ca­tion. Moi, j’ai ap­pris à lire avant d’apprendre à vivre. Et je ne sais quelles voix m’ont en­sei­gnéŽ si che­villŽée au corps la prŽ­ésŽence du Livre et de l’Ž­écrit, la prŽ­édi­lec­tion pour le livre sur le vŽ­écu. Ces voix seraient à re­cher­cher, une à une, tout au long de ma for­ma­tion. Et aus­si les conflits au­tour de cette croyance au texte, de cette confiance dans les mots éŽcrits.

Cette confiance dans les mots, cette fa­çon de pen­ser qu’ils ont plus à vous rŽ­év鎭ler que père et mère rŽ­éu­nis ! Cette mŽ­éfiance dans le peu qu’on vous dit en fa­mille, ce silence des pères, ces ma­ximes stŽ­éréŽoty­pŽées des mères, ces Žéclats de voix bi­zarres et fous qu’elles ont sur cer­tains mots et où on les sent si pan­i­quŽées qu’on n’o­se­rait pas faire va­loir ses droits à com­prendre, à leur en de­man­der rai­son. Toutes les absur­di­téŽs que l’on feint d’ac­cep­ter en­fant pour pro­tŽ­éger ces deux êtres qu’on n’a pas en­vie de voir par­tir en lam­beaux, les Žénormes ef­forts que l’on s’in­flige pour leur faire croire qu’ils ont rai­son contre la rai­son, leur hargne pour les filles rai­son­neuses, la fa­ci­li­tŽé avec quoi la plus pe­tite ques­tion se trans­forme en Žénorme in­so­lence, en at­ta­que de chien en­ra­gŽé, vous sŽ­épa­rent dŽ­éfi­ni­ti­ve­ment en deux. Com­ment ne pas dŽ­ésirer­ une autre ori­gine? Com­ment ne pas cher­cher ailleurs?

« Le doc­teur Ro­del ? en­fin, Ro­del, je crois bien qu’a­vant c’Ž­était Ro­sen­feld », dit ma mère avec ce très éŽtrange éŽclat d’­hys­tŽ­érie dans la voix qui me sub­merge d’an­goisse, car je sais qu’il est im­pos­sible de de­man­der à sa mère les rai­sons de cette voix de folle, elle ne la ma­îtrise pas et ne s’en­tend même pas, si bien que le mot, la phrase, cap­tifs de sa fo­lie, de­vien­nent des em­blèmes ter­ri­fiants. Tou­cher à ce­la, c’est tou­cher à la bonne image qu’elle a d’elle, et je pres­sens qu’elle a, mal­heu­reu­se­ment, d’elle-même une si pauvre image que pour sur­vivre elle n’a que ses ap­par­te­nances. Si je touche à ses prŽ­éjugéŽs, c’est elle que j’as­sas­sine.

On se cherche donc une autre lan­gue, une autre fa­mille d’es­prit, pour re­vi­vi­fier la lan­gue morte. On se vou­drait bâtard. De même que Cer­van­tès au­rait, d’a­près cer­tains, don­né à la lan­gue es­pa­gnole la vi­ta­li­téŽ de l’­hŽ­ébreu c’est-à-dire in­suf­fléŽ aux mots la capa­ci­téŽ de pro­pul­ser dŽés­or­mais l’u­sa­ger dans l’in­ter­prŽ­éta­tion, la ques­tion sur le texte, se pour­rait-il que la conjonc­tion dan­ge­reuse des éŽtudes lit­tŽ­éraires, des commen­taires d’Ž­évan­gile et du ju­daïsme prŽésen­téŽ avec en­t­ête­ment non comme un fait contem­po­rain mais comme une re­li­gion d’an­cêtres (une re­li­gion de dis­pa­rus et une re­li­gion dis­pa­rue) m’ait pous­sŽée à en faire ma gŽ­énéŽalogie dŽ­étour­néŽe, mon ro­man fa­mi­lial?

Fran­che­ment, je n’en sais rien. A l’Ž­épo­que, c’Ž­était loin de ma cons­cience. Par la suite, j’ai eu comme pro­fes­seur ce qu’on ap­pe­lait « un Juif conver­ti ». Que m’a-t-il appris d’autre que l’e­xul­ta­tion de pen­ser, et la confiance dans les mots ? L’e­xul­ta­tion de pen­ser à tra­vers les mots, et ja­mais sans les mots ? Je peux lui re­pro­cher quel­que chose : il ne nous a pas en­com­brŽés de sa­voirs. Sur l’­his­toire de la phi­lo­so­phie, je ne sais rien, ou si peu. J’ai Žécou­téŽ aus­si Jan­ke­le­vitch à la Sor­bonne. Ce n’Ž­était que parole, ce n’est que mu­si­que, ce n’Ž­étaient que tour­billons de pa­role et mu­si­que qui chas­saient la pen­séŽe dans un fi­let à papillons. C’Ž­était tou­jours un rythme, un souffle, pas une pen­séŽe pro­fes­so­rale. Je n’en suis pas sor­tie in­demne.

Alors, la pe­tite éŽtoile blanche ? que sym­bo­li­sait-elle ?

Mal­gréŽ toutes les éŽvo­ca­tions qui prŽ­éc­èdent, elle me reste tou­jours aus­si mys­tŽ­érieuse. Ce n’Ž­était qu’un geste d’en­fant, l’en­vie de se rendre, une fois de plus, Žintéressante, de cap­ter l’at­ten­tion, d’in­tri­guer. Qu’on se pose une ques­tion sur vous, qu’on vous pose une ques­tion.

Je ne sais ce qu’Ž­évo­quait , aux yeux de Mlle d’U., l’Ž­étoile blanche. Un vœu de virginitéŽ ? Un grade de lieu­te­nant ?

Mais si je vou­lais qu’elle se pose des ques­tions sur moi, si je dŽ­ési­rais sur­tout qu’elle cesse de connaître tou­jours un peu trop bien les rŽ­éponses, ce fut plu­tôt ra­tŽé. De ma rŽéponse que « cette éŽtoile n’a­vait pas de sens », elle conclut à la lon­gue que j’Ž­ étais une adepte de l’acte gratuit, et que j’Ž­étais « gi­dienne ».

Ce qui me ren­dit très sus­pecte à ses yeux.

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