Tu t’assieds
Tu essaies le matin
ce silence
Écoute, dit la planète.
tu devrais être en joie
le soleil te le dit
le fenouil sauvage te le dit
le plantain
les fourmis
Toute cette joie
Toi toi toi
Mais avec qui partager ça ?
Trop de lumière pour toi ?
Tu t’assombris.
Trop de lumière pour toi toute seule ?
Voilà.
Sur un nuage gris
le grand cavalier passe
te chasse
un voilà gris c’est fini
te déloge de ta joie
Ce voile gris
Voilà. C’est lui.
L’absent.
Le ciel frémit.
